La SNCF a annoncé avoir porté plainte mardi après le "sabotage" d'un train de fret belge dans l'Aisne, constaté tôt dans la matinée après l'éclatement de pétards sur la voie, dans un contexte de tension en pleine grève des cheminots.
Des pétards "posés intentionnellement sur la voie". Un train de marchandises de la compagnie belge Lineas a été contraint de s'arrêter entre Tergnier et Chauny, dans l'Aisne à 5h28, "suite à l'éclatement de pétards posés intentionnellement sur la voie", a indiqué la SNCF. Le train ayant eu du mal a s'arrêter, les deux agents présents à bord ont inspecté le convoi. Ils ont constaté "le sectionnement de sept conduites de frein" entre les wagons, a-t-elle décrit dans un communiqué.
Onze trains touchés par ce retard. Le train a pu repartir après trois heures et 30 minutes d'arrêt, une fois les conduites de frein réparées, a précisé le groupe, ajoutant que deux trains de voyageurs à destination de Paris-Nord ont eu en conséquence deux heures de retard. "Au total, onze trains ont été retardés par cet événement", indique le communiqué. "Cet acte de sabotage est grave, car non seulement il abîme l'outil de travail mais surtout, en sectionnant des conduites de frein, il porte atteinte volontairement au principe de sécurité", a déclaré le directeur général adjoint du groupe SNCF, Mathias Vicherat.
Deux plaintes contre X. "SNCF Réseau a décidé de porter plainte contre X et condamne avec la plus grande fermeté l'action de certains qui sortent volontairement de la légalité pour nuire aux voyageurs et abîmer les trains qui circulent sur le réseau ferroviaire national", a-t-il ajouté, cité dans le communiqué. La plainte a été déposée en fin de matinée au commissariat de Saint-Quentin, dans l'Aisne, a précisé la direction du groupe. Lineas va également porter plainte contre X, selon la SNCF, qui note que "l'enquête déterminera les circonstances exactes de cet événement".