Les cheminots sont en grève à partir de lundi soir et jusqu'à jeudi. La cause ? La SNCF veut se préparer à affronter la concurrence dans moins de trois ans avec deux idées phares. D'abord, le groupe ferroviaire veut rendre les 35 heures plus efficaces. Aujourd'hui, quand un conducteur de train finit après 19 heures, la journée du lendemain est considérée comme travaillée alors qu'il est en repos.
Diversifier les tâches des cheminots. Ensuite, la SCNF veut introduire davantage de polyvalence. Aujourd'hui, l'agent qui est au guichet en gare reste au guichet. Demain, il pourrait faire partir un train ou surveiller l'état des infrastructures par exemple. En clair, la SNCF voudrait n'avoir qu'une personne là où aujourd'hui il en faut trois ou quatre.
Peu de temps pour trouver un accord. Les syndicats, d'accord sur le principe à l'ouverture du rail à la concurrence, regrettent que les cheminots trinquent dans ce projet. Roger Dillenseger, délégué Unsa dénonce par exemple "le nombre de dimanches de repos" qui ne sera plus le même ou encore la modification de leur "zone de résidence". "Aujourd'hui le texte propose une zone de résidence étendue à un rayon de 50 kilomètres. Commencer son service à un bout des 50 kilomètres et terminer de l'autre bout des 50 kilomètres tout en étant dans sa zone de résidence, c'est l'un des sujets complètement inacceptables", explique-t-il sur Europe 1.
Pour trouver un accord sur tous ces points, les délais sont très courts, avec une date butoir le 30 juin. La SNCF a donc tout intérêt à trouver une solution, si elle ne veut pas d'une nouvelle grève en plein milieu de l'Euro 2016 de football.