"Globalement, les Français sont favorables à plus de libertés dans leur organisation, même si tous n'ont pas envie de cumuler 35 heures sur quatre jours", a déclaré Gabriel Attal au quotidien L'Opinion, confirmant que les agents de l'Ursaff (qui travaillent 36 heures par semaine) de Picardie pourront, s'ils le souhaitent, tester la semaine de quatre jours. "Je crois que beaucoup de Français aspirent aujourd'hui à travailler différemment", a estimé Gabriel Attal.
"La semaine de 35 heures en quatre jours, que 10.000 Français expérimentent déjà dans des secteurs économiques très variés comme le recyclage industriel ou l'informatique, cela peut être moins de temps passé dans les transports, moins de stress, et au final, plus de bien-être au travail".
"Pas la priorité" pour certains agents
Cependant, une telle mesure ne résout pas la question des conditions de travail des agents. C'est en tout cas ce que dénonce un militant de la CGT Ursaff Île-de-France : "La semaine de quatre jours, telle qu'elle apparaît, ne me paraît pas forcément la priorité aujourd'hui. En tout cas, les collègues, ce n'est pas de ça dont ils parlent aujourd'hui. Ils parlent des salaires, ils parlent des retraites, ils parlent de la dégradation des conditions de travail", explique-t-il.
"Quand vous avez des départs qui ne sont pas remplacés, forcément la charge de travail repose sur les collègues, ce qui dégrade de fait les conditions de vie", ajoute-t-il. L'idée de la semaine de quatre jours n'est par ailleurs pas nouvelle, elle est déjà expérimentée dans d'autres entreprises, notamment dans le privé.