Le Royaume-Uni ayant décidé de retirer ses billes d'Eurostar, qui assure la liaison entre le continent et Londres, une partie de la compagnie ferroviaire était à vendre. Cela tombe bien, la SNCF était intéressée et s'est portée candidat au rachat des parts britanniques. Restait alors à passer une dernière étape : la validation par la Commission européenne. Un feu vert donné mercredi, si bien que plus rien n'empêche la SNCF de mettre la main sur Eurostar.
Le "oui mais" de Bruxelles. Le feu vert de la Commission, gendarme de la concurrence en Europe, est subordonné au respect d'engagements visant à faciliter l'entrée de nouveaux opérateurs ferroviaires sur les routes Londres-Bruxelles et Londres-Paris, dans lesquelles Eurostar est actuellement le seul opérateur.
La Commission craignait en effet que l'opération, telle qu'elle lui avait été initialement notifiée, n'entrave la concurrence, en particulier en ce qui concerne l'accès aux gares en France et en Belgique ainsi qu'aux centres de maintenance en France, en Belgique et au Royaume-Uni. Les engagements proposés par Eurostar, la SNCF et son homologue belge SNCB, "dissipent ces craintes".
Les engagements concernent notamment l'accès aux espaces et aux services de base et transmanche, (billetteries, services d'information aux passagers...), l'accès aux centres de maintenance en France, au Royaume-Uni et en Belgique, et l'accès aux sillons ferroviaires actuellement utilisés par Eurostar aux heures de pointe, au cas où un nouvel entrant ne pourrait pas obtenir cet accès dans le cadre de la procédure normale d'allocation des sillons par les gestionnaires d'infrastructure.