Dans le détail, les retraits sur les Livrets A et les Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) ont dépassé les dépôts d'environ 70 millions d'euros, selon les chiffres partagés jeudi par la Caisse des dépôts (CDC).
Le mois de novembre est, de tradition, plutôt maigre pour l'épargne des Français, hormis les années exceptionnelles de 2012 et 2020, du fait respectivement d'un relèvement du plafond du Livret A et d'un ralentissement massif des dépenses à cause du Covid-19.
Un coup d'accélérateur
L'encours des LEP, cousin du Livret A réservé aux plus modestes, s'est quant à lui étoffé de 2,8 milliards d'euros, pour atteindre 66,6 milliards d'euros, un record. Portés par un taux de rémunération de 6 % net depuis le 1ᵉʳ février (sans impôts ni prélèvement sociaux), ce produit d'épargne réglementée fait le plein cette année, avec près de 18,7 milliards d'euros engrangés depuis janvier.
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Il a connu un coup d'accélérateur depuis le mois d'octobre à la faveur d'un relèvement de plafond, de 7.700 euros à 10.000 euros. Les Livrets A et LDDS ont quant à eux grossi de 36,9 milliards d'euros depuis le début d'année, pour atteindre un encours total de 546,6 milliards d'euros. Le produit concurrent au capital garanti, le fonds en euros, fait grise mine. Sur les dix premiers mois de l'année, son encours a dégonflé de plus de 25 milliards d'euros.
Un taux de 2,75% en décembre 2023
À 3 % net, les livrets A sont bien mieux rémunérés que les fonds euros de l'assurance-vie, de l'ordre de 1,59 % net de frais et de prélèvements sociaux, selon les calculs du site d'information sur l'assurance-vie Good value for money.
Mais assureurs et banquiers vont essayer de prendre leur revanche l'an prochain. En amont des traditionnelles annonces de taux servis par les fonds euros en janvier, la banque privée Milleis, ex-Barclays France, a annoncé le 18 décembre un taux de 2,75% pour son fonds en euros.