Le Medef veut une réforme structurelle de l'assurance chômage

KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Pierre Gattaz. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que la dégressivité de l'indemnisation du chômage fait un retour en force dans le débat public en France, le Medef souhaite, lui, une réforme structurelle de l'assurance chômage. 

Une réforme structurelle de l'assurance chômage. Le rétablissement de la dégressivité de l'indemnisation du chômage, qui fait un retour en force dans le débat public en France, est une piste à envisager mais "pas forcément la meilleure", a déclaré mardi le président du Medef. A trois semaines de la première séance de négociations sur une nouvelle convention de l'Unedic, le 22 février, Pierre Gattaz a déclaré à des journalistes que le Medef était déterminé à défendre une réforme structurelle de l'assurance chômage. "Il n'est pas question qu'on recommence à faire des réformes dites paramétriques, c'est-à-dire qu'on ne touche presque rien et la vie continue comme avant", a-t-il dit. "La vie ne peut pas continuer comme avant."

Une réforme en deux axes. Le chômage a atteint en France de nouveaux records en décembre, alors qu'il baisse un peu partout ailleurs en Europe. Il est revenu à son niveau le plus bas depuis septembre 2011 dans la zone euro et depuis juin 2009 dans l'Union européenne.Le Medef plaide pour une réforme structurelle sur deux axes, a expliqué Pierre Gattaz. Le premier est l'accompagnement des chômeurs et des publics les plus en difficulté, notamment par la formation et ce "dès le premier jour de chômage, pas six ou sept mois après, c'est trop tard", a précisé le président du Medef. Cela passe aussi par une réforme de Pôle emploi, qui doit être "beaucoup plus efficace" sur la formation, a-t-il ajouté. Le deuxième axe est "l'incitation à travailler pour tous les gens qui peuvent travailler", a-t-il poursuivi.

"Nous ne sommes pas arc-boutés sur la dégressivité". Dans ce cadre, la dégressivité de l'indemnisation "fait partie des solutions qu'il faut mettre sur la table". "C'est une piste mais ce n'est pas forcément la meilleure. Nous ne sommes pas arc-boutés sur la dégressivité", a cependant confié un peu plus tard à Reuters Pierre Gattaz, pour qui il y a "bien d'autres pistes", mises en œuvres ailleurs en Europe. Dans son entourage, on évoque notamment l'amélioration du contrôle des chômeurs ou un raccourcissement de la durée de l'indemnisation. "Il faut choisir la solution la plus efficace sans provoquer de difficultés sociales supplémentaires", souligne-t-on de même source.