Le président exécutif d'Airbus Tom Enders va toucher une enveloppe globale pouvant atteindre 36,8 millions d'euros à compter de son départ à la retraite de l'avionneur européen le 10 avril, selon une estimation réalisée par le cabinet d'étude Proxinvest.
Dans le détail, Tom Enders pourrait toucher 26,3 millions d'euros, somme provisionnée par Airbus pour ses années de retraite, des actions gratuites de performances évaluées à 7,3 millions d'euros et 3,2 millions pour une indemnité de non-concurrence d'un an. Airbus a confirmé la "cohérence" des "calculs théoriques" concernant la retraite, calculée sur 20 ans. Cela correspond à une rente annuelle de 1,31 million d'euros, selon des calculs du cabinet qu'a dévoilés Le Monde mardi.
Une rente sous forme d'actions qui n'est pas soumise au vote des actionnaires
"Ça fait cher la prime de non-concurrence, 12 mois c'est vite passé... Si dans un an et demi il a envie de faire du conseil pour une autre compagnie, il aura le droit", souligne Loic Dessaint, directeur de Proxinvest, qui conseille les actionnaires.
Les actions de performances sont héritées de plans passés de 2015 à 2017, puisque Tom Enders n'en a pas reçu en 2018, précise-t-il. Ces rémunérations ne seront pas soumises au vote des actionnaires, comme l'impose la loi française, car Airbus est une entreprise de droit néerlandais.
Tom Enders passera la main le 10 avril à Guillaume Faury, actuel patron de la branche aviation commerciale de l'avionneur. Il part après une dernière grosse commande de 300 avions par la Chine pour un montant estimé à 30 milliards d'euros au prix catalogue. Tout n'est cependant pas rose dans le ciel d'Airbus, qui a annoncé en février la fin de la production de son emblématique A380, entré en service en 2007, faute de commandes.
>> À LIRE AUSSI - Technologie, ambiance, luxe… Comment l'A380 a transformé l'aviation