Le groupe français, dont l'actionnaire principal est Thierry Le Guénic, et qui emploie quelque 200 personnes, avait d'abord bénéficié d'une procédure de sauvegarde, puis avait été placé en redressement judiciaire pendant l'été 2023.
La liquidation prononcée mardi devrait entraîner la fermeture des magasins ainsi qu'un plan social sur la totalité du personnel, même s'il pourrait y avoir des propositions de reprise de magasins à l'unité, avait indiqué une source proche du dossier à l'AFP début février.
"Aujourd'hui, il ne reste plus rien"
Selon Anne-Marie Da Costa, déléguée syndicale de la CFTC, Burton of London emploie quelque 200 salariés et possède 46 magasins, qui ont fermé samedi dernier. Le siège a fermé lundi, a-t-elle encore précisé à l'AFP. "Lorsque Thierry Le Guénic a acquis la société pour un euro symbolique en novembre 2020, via sa société Ulysse Capital, 658 salariés travaillaient chez Burton of London pour 122 magasins dans toute la France", a rappelé la CFTC dans un communiqué de presse.
"Aujourd'hui, il ne reste plus rien", déplore la CFTC qui accuse Thierry Le Guénic : "Il a refusé de faire tout apport dans la société malgré les aides qu'il a reçu (sic) de l'Etat". "L'actionnaire a pris des décisions au profit des sociétés du groupe et au détriment de Burton of London", a encore affirmé le syndicat, ce qui explique "la situation économique actuelle" de l'entreprise.
228 licenciements prononcés
"Après les 228 licenciements déjà prononcés" lors du premier Plan de sauvegarde de l'emploi en février 2023, "200 personnes se retrouvent à nouveau sur le carreau", selon la CFTC. Camaïeu, Kookaï, Naf Naf, Gap France, Don't Call me Jennyfer, André, San Marina, Minelli, Pimkie, Comptoir des Cotonniers, Du Pareil au Même, Sergent Major, Princesse Tam Tam, Kaporal, IKKS... Le prêt-à-porter traverse une violente crise depuis plus d'un an.
>> LIRE AUSSI - 2023, année noire pour les enseignes de prêt-à-porter
Certaines entreprises coupent dans les effectifs et ferment des magasins, comme Pimkie, d'autres sont placées en redressement judiciaire, comme Naf Naf, et, plus rarement, liquidées, à l'image de San Marina.
Ces marques bien connues des centres-villes français ont souffert d'un cocktail détonnant : pandémie, inflation, hausse des prix de l'énergie, des matières premières, des loyers et des salaires ou encore concurrence de la seconde main et de la "fast fashion".