L'épargne des Français ne sera pas taxée, assure Bruno le Maire

Transformer cette épargne en consommation ou en investissement sera un des "défis" de la reprise économique, a jugé Bruno Le Maire
Transformer cette épargne en consommation ou en investissement sera un des "défis" de la reprise économique, a jugé Bruno Le Maire © AFP
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avec AFP
La question de la possible taxation de l'épargne des Français pour faire face aux effets de la crise du Covid agite le débat. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a écarté cette idée lors d'une conférence de presse lundi. La stratégie du gouvernement est de miser sur une relance par la consommation.

L'épargne des ménages ne sera pas taxée, pour les inciter à consommer et contribuer ainsi à la relance de l'économie française après l'épidémie de Covid-19, a assuré lundi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. "J'écarte une nouvelle fois clairement et définitivement toute taxation de l'épargne des Français", a affirmé le ministre lors d'un point presse consacré au plan de relance. 

 

L'an dernier, les ménages ont engrangé une épargne supplémentaire de 100 à 120 milliards d'euros, à la fois par crainte de l'avenir mais aussi du fait d'une consommation empêchée par les restrictions sanitaires, selon la Banque de France. Et elle pourrait atteindre les 200 milliards d'ici la fin 2021, selon les prévisions du gouvernement.

Taxe "Covid" sur l'épargne des plus riches ?

Transformer cette épargne en consommation ou en investissement dans les entreprises sera un des "défis" de la reprise économique, a jugé Bruno Le Maire, à l'instar de nombreux économistes. "Nous travaillons à des incitations qui permettraient aux Français de dépenser leur épargne dans l'économie et donc de participer à la relance économique", a-t-il ajouté, sans donner de détails à ce stade.

 

Selon le quotidien Les Echos, Bercy envisagerait notamment d'assouplir les conditions de transferts et dons entre générations. Une piste que le ministre a refusé de confirmer. Certains élus de gauche et des économistes proposent eux d'instaurer une taxe exceptionnelle, dite "Covid", sur les ménages les plus aisés, qui sont ceux qui ont le plus épargnés, ou sur les entreprises qui ont tiré partie de la crise, comme les géants de la distribution.