Si vous souhaitez vous faire livrer un repas à domicile ce week-end, cela risque d’être plus compliqué que prévu. Trois syndicats, dont la CGT, appellent les livreurs à un mouvement de grève nationale, samedi et dimanche. Parmi leurs griefs, le nouveau système de rémunération mis en place depuis le 1er novembre par Uber Eats, le leader du secteur.
Une perte comprise entre 5 et 20% en moyenne
Les syndicats dénoncent un nouveau mode de rémunération qui ferait nettement baisser les revenus des livreurs. "Ils perdent en moyenne entre 5 et 20% de rémunération, que ce soit sur une journée, sur un mois, ou un week-end. C’est totalement inacceptable ! La livraison, ce n’est pas un loto, c’est être en capacité d’avoir une rémunération logique en fonction du travail que vous effectuez", alerte Fabian Tosolini, délégué national d’Union Indépendants, en charge des travailleurs des plateformes.
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"Faux", répond Uber Eats. Contactée par Europe 1, la plateforme reconnaît des variations ponctuelles sur certaines livraisons, mais elle assure que le changement de système a un impact neutre sur le niveau moyen de tarification des courses. Malgré tout, Uber Eats joue l’apaisement. La plateforme s’engage à corriger tout impact négatif de sa nouvelle tarification en portant la garantie minimale de revenu horaire des livreurs à 14 euros pour les 6 prochains mois, contre un peu moins de 12 euros actuellement.