La rentrée étudiante arrive à grands pas et à des dates différentes en fonction des universités. Et pour les étudiants, c'est la dernière ligne droite pour trouver un appartement. Si la tâche est, de prime abord, déjà compliquée, elle l'est encore plus dans la capitale. Peu d'offres y sont mises sur le marché et lorsqu'elles le sont, le prix est souvent trop élevé par rapport à une surface trop restreinte.
Pour mieux comprendre la situation, Europe 1 s'est mise dans la peau des étudiants, à micro caché. Les mots "je suis étudiante et je..." à peine prononcés, un agent immobilier répond instantanément, "on n'a pas d'appartements en location". Et c'est la même chose avec d'autres agences : "On n'a plus qu'un cinq pièces", ou encore "je n'ai plus rien désolé". Et lorsque l'on tente sa chance sur un site d'annonce, on trouve une offre de location pour un T2 bis, dans l'est parisien cette fois-ci, à 1.190 euros par mois. Mais arrivé sur place, c'est la désillusion, car quatre autres personnes sont également là.
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Une concurrence rude
Théophane, un étudiant en troisième année de licence, est à la recherche d'un appartement pour une colocation. "J'ai eu très peu de visites et c'est surtout que quand comme on est étudiant, c'est très compliqué." Une fois être entré dans l'immeuble pour aller jusqu'au palier, c'est encore une mauvaise surprise puisque deux autres personnes attendent aussi de voir le propriétaire. Et puis il y a l'appartement, aux vitres dissimulées par des échafaudages à l'extérieur. Le propriétaire accepte donc de faire un geste. "Je suis prêt à faire une réduction de loyer à 700 euros par mois, le temps que les travaux soient terminés."
Le prix baisse pour quelques mois, mais cela ne résout pas le problème du nombre de candidats. Théophane laisse son dossier et informe le bailleur de son statut d'alternant, après que ce dernier lui ait demandé sa profession. L'étudiant met par ailleurs beaucoup d'espoir dans cet appartement. "Moi, j'ai vécu dans un internat pendant sept ans. Donc non, moi ça va, ça me va très bien", assure-t-il. Mais la concurrence est rude, car plusieurs de nombreux jeunes actifs sont dans le même cas, sans compter les autres visites encore prévues.