Mettre en place "une nouvelle gouvernance" pour Renault ? "Nous y sommes", estime Bruno Le Maire

Dans le JDD, Bruno Le Maire indique avoir convoqué un conseil d'administration pour désigner le successeur de Carlos Ghosn.
Dans le JDD, Bruno Le Maire indique avoir convoqué un conseil d'administration pour désigner le successeur de Carlos Ghosn. © ÉRIC PIERMONT / AFP
  • Copié
, modifié à
Interrogé dans le JDD, le ministre de l'Économie lâche complètement Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, mis en examen au Japon pour dissimulation de revenus et abus de confiance. Un conseil d'administration doit se réunir bientôt.
PARU DANS LEJDD

L'État avait déjà préparé le terrain, le voilà qui franchit un pas supplémentaire. Alors que Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, est toujours retenu au Japon, où il est mis en examen notamment pour dissimulation de revenus et abus de confiance, Bruno Le Maire a clairement annoncé qu'il était temps de penser à sa succession à la tête du constructeur automobile français.

Les "intérêts" de Renault avant tout. Dimanche, dans le JDD, le ministre de l'Économie n'y va pas par quatre chemins. "Nous avons toujours dit que si Carlos Ghosn était durablement empêché de diriger l’entreprise, il faudrait mettre en place une nouvelle gouvernance solide et pérenne. Nous y sommes", estime-t-il. Et le patron de Bercy de préciser que l'exécutif a "demandé une convocation du conseil d'administration, qui devrait se tenir dans les prochains jours". Premier actionnaire de Renault (15%), l'État pense d'abord "aux intérêts de Renault et de l'alliance" avec Nissan, explique Bruno Le Maire. "Une entreprise de cette envergure a besoin d'une gouvernance solide et stable."

Senard pour prendre la succession ? Qui pourrait donc reprendre la suite ? Le nom de Jean-Dominique Senard, actuel président de Michelin, circule. "Il revient au conseil d'administration d'étudier les propositions présentées par le comité des nominations", évacue le ministre de l'Économie. "L'État actionnaire se prononcera." Mais Jean-Dominique Senard semble faire figure de candidat idéal. Il "a une compétence reconnue dans le secteur automobile", reconnaît Bruno Le Maire. "Chez Michelin, il a démontré sa capacité à réussir à la tête d'un grand groupe industriel et il a une conception sociale de l'entreprise à laquelle je suis personnellement attaché".