Après la visite d'Emmanuel Macron et du directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, lundi, le Mondial de l'auto ouvre ses portes au public ce mardi jusqu'à dimanche à la Porte de Versailles à Paris. Cette année, le salon mise essentiellement sur la voiture électrique. Un marché qui fait la part belle aux nouveaux constructeurs, notamment des constructeurs asiatiques. Du choix en plus pour le consommateur mais une menace supplémentaire pour l'industrie automobile européenne.
Un Mondial de l'auto franco-chinois
BYD, VinFast, Seres... Ces constructeurs côtoient Renault, Peugeot, Jeep ou Dacia dans les allées du salon avec souvent des stands aussi grands que les marques historiques. C'est le cas du groupe chinois Great Wall Motors qui lancera deux modèles en France en 2023, annonce Meng Xiangjun, son directeur pour le marché européen.
"Nous voulons être un acteur important du marché français. Nous avons deux voitures ici, la Ora et le Wei, j'espère qu'elles seront populaires et nous allons faire au mieux pour répondre aux attentes des consommateurs français", explique-t-il.
"L'Union européenne a déroulé un tapis rouge devant les constructeurs chinois"
Une arrivée en force qui ne surprend absolument pas Carlos Tavares. Pour le président de Stellantis, les décisions de Bruxelles, qui poussent pour le tout électrique, en sont la raison principale. "L'Union européenne a déroulé un tapis rouge devant les constructeurs chinois, ils sont fidèles au rendez-vous. Ils sont effectivement des compétiteurs extrêmement difficiles. Le combat des dix prochaines années sur le marché européen va être un combat des Européens contre les Chinois", lance-t-il.
Un match qui se jouera forcément sur les prix et il faudra aller vite puisque les Chinois arrivent déjà avec des offres attractives, alors que Stellantis et ses voitures fabriquées en France, table sur 2026 pour proposer des tarifs similaires à ceux du thermique.