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Aurélien Fleurot
Ce jeudi, les salariés de Stellantis vont manifester au Salon de l'Auto contre les fermetures d'usines de voitures thermiques qui se profilent. Sacrifiées sur l'autel du tout électrique, les voitures rechargeables sont partout au parc des Expositions. Et si elles séduisent une partie des visiteurs, elles font beaucoup de sceptiques. 

Avec ses collègues, Jean-Marie ne joue pas à "Où est Charlie ?", mais plutôt à "Où est le thermique". Et il a été heureux de retrouver quelques modèles chez les constructeurs allemands, chez Citroën, Kia ou encore chez Alfa Romeo. Après une expérience ratée avec un hybride rechargeable, il est revenu au diesel. 

"J'habite à la campagne, dans la cambrousse, et aujourd'hui, je ne me vois pas du tout rouler avec une voiture électrique. On n'a pas encore assez de bornes par chez nous. Dans la région d'Angers par exemple, c'est impossible de faire beaucoup de kilomètres avec une voiture électrique". 

"C'est beaucoup trop cher"

Venu de Rouen, Richard n'est pas prêt de repartir avec une électrique. Il n'y voit que des inconvénients et il se félicite pour son choix de rouler au bioéthanol : "C'est beaucoup trop cher, moi, j'aimerais bien qu'on me dise à combien elle me revient quand je fais 1.000 kilomètres ? On nous dit que c'est bien, mais moi, je veux savoir. Moi je peux vous dire que je fais 7L/100 en faisant 1.000 kilomètres. Ça fait 70 centimes le litre donc vous savez combien j'ai payé pour aller dans le Midi. Qu'on me dise combien ça fait en électrique. Quand je pars, je ne veux pas avoir ces ennuis-là". 

La filière auto en est bien consciente. La transparence et la clarté dans le prix de la recharge sera un levier majeur pour convaincre plus d'automobilistes à se passer des pompes à essence.