François Hollande l'a dit : il ne se représentera à la présidence de la République qu'à la condition que le chômage diminue. C'est l'épée de Damoclès qui flotte sur sa tête. D'un côté, Emmanuel Macron, ministre de l'économie, déclarait mercredi dernier dans Le Monde que tout n'avait pas été fait contre le chômage. De l'autre, Manuel Valls, premier ministre, affirmait sur BFMTV : "le chômage baissera". "Comment expliquer cette cacophonie relative ?" C'est la question qu'a posée David Abiker à l'économiste Daniel Cohen, dans C'est arrivé cette semaine, samedi dernier.
L'économiste a souligné le lien entre chômage et croissance : "Cela fait quatre ans qu'on est sur des rythmes de croissance qui sont de l'ordre de 0,4%. On attend, en France, le signal de sortie de la crise. C'est de là que vient cette focalisation sur la question du chômage. Toute la question est de savoir si la reprise de la croissance aujourd'hui sera de nature à faire baisser le chômage." Voilà pourquoi selon lui n'y a pas le même discours au sommet de l'Etat. "Il y a ceux qui disent 'ça repart, c'est fini, la croissance est là à nouveau' et ceux qui disent 'est-ce que vous êtes si sûr que ça suffira à sortir les Français du chômage ?' "
Macron à Las Vegas. "Entre l'économie numérique, célébrée à Las Vegas, avec Emmanuel Macron et l'économie plus classique incarnée par le président de la Réplique et son Premier ministre, y a-t-il un hiatus", demande David Abiker. "Oui, mais il tient moins aux personnes qu'au fait que l'économie numérique représente les espoirs d'une croissance pour le 21e siècle. Mais la capacité de l'économie numérique à créer de l'emploi est faible. Pour certains, BlaBlaCar, Uber, c'est le pactole, mais derrière, ce n'est pas vraiment des emplois crées".