"On n'est pas dans un exercice de purge, on est dans un exercice de sérieux budgétaire", a répondu jeudi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux à la Cour des comptes qui a appelé l'État à accélérer les réformes pour réduire son niveau de dépenses.
"On est dans un exercice raisonné et raisonnable". "On n'a pas multiplié les cadeaux, on est dans un exercice raisonné et raisonnable et on est dans un exercice qui permet à la croissance d'être là", a affirmé Benjamin Griveaux sur France 2.
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Encore des efforts à fournir. La Cour des comptes "est parfaitement dans son rôle de nous dire 'voilà, il y a des efforts encore à porter'", a-t-il estimé. "Il y a des réformes structurelles qui ont été engagées", a-t-il souligné, citant "les ordonnances travail", la "réforme du capital". "Il y en a d'autres à venir, la formation, l'apprentissage, la question des retraites, nous ne fuyons aucun débat".
Une trajectoire financière "sérieuse". "La Commission européenne considère que la trajectoire financière de la France est sérieuse. Et donc il y a des efforts à porter structurels, mais il y a aussi - et je veux le dire ici à la Cour des comptes - la conjoncture. Et les deux éléments permettent de redresser les comptes publics, permettent de produire de la croissance économique, permettent de produire de la richesse et de la distribuer", a-t-il développé. "Ça fait onze ans que la France n'a pas tenu la barre des 3% de déficit. Pour la première fois depuis onze ans, nous y sommes. Ça fait six ans que la France n'avait pas connu un taux de croissance pareil", a-t-il encore plaidé.
"Une action renforcée de maîtrise de la dépense publique". "L'amélioration constatée de la situation économique n'autorise aucun relâchement", a prévenu dans son rapport annuel la Cour des comptes, chargée d'évaluer la qualité de gestion des politiques publiques. "Elle doit au contraire aller de pair avec une action renforcée de maîtrise de la dépense publique", a-t-elle affirmé.