Le directeur général de Société Générale, Frédéric Oudéa, a lui-même défendu mercredi sa banque, citée dans l'enquête des Panama Papers, après la demande de transparence du ministre des Finances Michel Sapin.
"Scandaleux". "Je trouve scandaleux les amalgames et les inexactitudes qui sont véhiculés concernant la Société Générale, dans le cadre de cette enquête", a martelé Frédéric Oudéa dans un entretien au Figaro. Son groupe a notamment été épinglé dans ce dossier par le journal Le Monde pour avoir ouvert 979 sociétés offshore par l'intermédiaire du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca.
Des exceptions mais de la "transparence". "La Société Générale n'a plus aucune implantation dans les paradis fiscaux. Il ne faut pas confondre une implantation détenue et opérée par une banque, et les sociétés et structures qui sont détenues par nos clients", a affirme Frédéric Oudéa. Il a souligné que son établissement ne travaillait en offshore qu'avec des clients "dont les motifs sont clairs" et que le fait d'avoir recours à une entité offshore pouvait "avoir bien d'autres motifs que fiscaux", citant par exemple des "situations familiales complexes".
Mardi, Société Générale s'était déjà défendue, en indiquant que quelques dizaines de sociétés offshore créées pour ses clients via Mossack Fonseca étaient encore en activité et qu'elles étaient gérées de façon "totalement transparente". "Nous connaissons systématiquement les ayant-droits de ces structures. Cela fait partie du code de conduite fiscale que nous avons déployé à la Société Générale en 2010 et dont la mise en oeuvre a encore été intensifiée depuis 2012", insiste Frédéric Oudéa dans son entretien publié mercredi.