Pour une personne en situation de handicap, ne pas le mentionner sur son CV est une manière de ne pas freiner sa recherche d'emploi. Camille souffre d'un handicap "invisible". Il a des douleurs chroniques, une impossibilité de rester assis plusieurs heures, mais aussi le besoin de s'allonger fréquemment. Des maux que le Breton oublie volontairement de signaler lors d'un entretien d'embauche. "Quand je suis arrivé dans l'entreprise où je suis aujourd'hui, j'ai signé mon contrat normalement, comme monsieur et madame Tout le monde. Je savais que ce n'était malheureusement pas le cas", explique-t-il.
"Lors d'un recrutement, j'ai quand même informé un employeur que je pouvais avoir des rendez-vous médicaux. On va dire qu'on essaye de minimiser les choses." Depuis, Camille a dévoilé son invalidité pour obtenir la reconnaissance de travailleur handicapé et quelques aménagements. Un mensonge par omission que l'entreprise a accepté.
Un mensonge par omission parfois nécessaire
Parler de son handicap, c'est ce que conseille généralement Fabien Gaulué. Sauf exception ! Il préside la FÉDÉEH, la Fédération étudiante pour une dynamique études et emploi avec un handicap, qui se bat pour l'emploi des personnes handicapées. "Si le handicap est susceptible d'effrayer le recruteur, parce qu'il n'a pas connaissance des aménagements simples, dans ce cas-là, effectivement, ce n'est pas toujours nécessaire d'exprimer son handicap", détaille-t-il. "On peut pallier les préjugés en étant discret sur une situation invisible." Après avoir fait ses preuves en entreprise, le délégué général encourage toujours à aborder son handicap avec son employeur.