Qui dit lundi de Pentecôte dit journée de solidarité. Le principe, lancé après la canicule de 2003 ? Les salariés donnent une journée de travail pour financer la dépendance. Ce n'est pas nécessairement le lundi de Pentecôte, car depuis plus de dix ans, les entreprises ont le choix. Elles peuvent choisir d’enlever une RTT ou de faire venir leurs salariés lors d’un autre jour férié. Mais quelle que soit la date choisie la manne est importante pour l’Etat. Car près de 3 milliards d'euros seront récoltés cette année grâce à cette journée de solidarité.
Les retraités mis à contribution
Dans le détail, ce sont un peu plus de 2 milliards d’euros qui seront prélevés grâce au travail des actifs, mais aussi près de 800 millions d’euros chez les retraités. Car, on le sait moins, mais depuis 6 ans, les retraités imposables doivent aussi contribuer à cette journée, via un prélèvement sur leurs pensions.
Une sacrée somme au final donc, qui va financer les soins dans les maisons de retraite ou encore les allocations versées aux personnes dépendantes. Cela permet aussi de financer des prestations et des actions pour les personnes handicapées.
Une manne qui ne suffira plus à l’avenir
Mais avec le vieillissement de la population, les besoins seront plus importants à l'avenir. En 2050, le nombre des 85 ans et plus va plus que tripler. L’Etat est donc à la recherche de nouvelles ressources. Et la piste d'une nouvelle journée de solidarité a été un temps évoquée, avant d'être écartée par Emmanuel Macron. A la place, c'est l'allongement de la durée du travail qui a été privilégiée par le chef de l'Etat. Mais depuis cette annonce fin avril, aucun détail n’a filtré.