Ce lundi a lieu la grand-messe des chefs d'entreprise à l'hippodrome de Longchamp, dans l'ouest parisien. La traditionnelle Ref, la rencontre des entrepreneurs de France, a lieu jusqu'à mardi. Avec un discours d'Élisabeth Borne, la Première ministre va tenter d'apaiser la crise de confiance et la colère des entrepreneurs. Mais d'où vient cette mésentente sur la ligne entre les patrons et le gouvernement ?
La CVAE ne devrait pas être supprimée
Elle se résume en quatre lettres : CVAE pour Contribution sur la valeur ajoutée des entreprises. Un impôt de production qu'Emmanuel Macron avait promis de supprimer dès 2023. Mais pour boucler son budget, le gouvernement avait décidé d'étaler cette suppression sur deux ans. La CVAE devait donc disparaître au 1ᵉʳ janvier 2024, sauf que le gouvernement cherche de nouveau des marges de manœuvre et la CVAE va encore servir de variable d'ajustement.
>> LIRE AUSSI - Budget 2024 : l'État présente ses pistes d'économies avec le bilan des dépenses publiques
Ce qui ne passe pas auprès du nouveau patron du Medef, Patrick Martin. "Je rappelle que ça ne représente que 0,4 % des dépenses publiques. Si les pouvoirs publics ne sont pas capables d'aller chercher 0,4 % d'économies sur leurs dépenses ailleurs qu'au détriment de la compétitivité des entreprises, il y a du souci à se faire."
Dans ce contexte, les prises de parole à la Ref d'Élisabeth Borne ce lundi après-midi et de Bruno Le Maire mardi, sont évidemment très attendues par le patronat. Mais pour ce qui est de la CVAE, la messe semble être dite.