Il ne reste plus que quelques heures d’attente. Ce jeudi est décerné le prix de l'inventeur européen de l'année, à Saint-Germain-en-Laye, près de Paris. Ce prix récompense des inventeurs exceptionnels originaires du monde entier, qui ont déposé des brevets auprès de l'office européen des brevets. Parmi eux figurent deux Français qui ne concourent pas dans la même catégorie : Agnès Poulbot et Jacques Lewiner.
Jacques Lewiner, plus de 1000 inventions à son actif. Son nom ne vous dit sûrement rien, mais Jacques Lewiner est pourtant l’un des plus grands chercheurs en France. Parmi ses inventions phares, on compte les cartes électroniques qui ont remplacé les clés dans les hôtels, mais également un drap qui surveille la respiration des bébés pour lutter contre la mort subite des nourrissons. Sa toute première invention est une fusée à air liquide qu'il teste dans le jardin de ses parents. Et pour éviter que sa mère ne découvre ses expériences, il fabrique aussi son premier détecteur anti-intrusion. Depuis le début de sa carrière, il a déposé plus de 1.000 brevets.
Agnès Poulbot, spécialiste du pneu. En lice également pour le prix de l’inventeur européen de l’année, Agnès Poulbot et son pneu pour camion qui se régénère : dès qu'une bande s'use, une neuve apparaît en dessous. Ce qui allonge la durée de vie du pneu et économise aussi du carburant. "On ne le sait pas toujours, mais le pneu représente un quart de la consommation d’un camion. Avec mon pneu, on gagne un litre de fioul tous les 100 kilomètres. Pour un chauffeur routier qui fait 100.000 kilomètres par an, il va gagner 1.000 litres de fioul, soit environ 1.200 euros", détaille-t-elle.
Une concurrence solide. Face à Agnès Poulbot et Jacques Lewiner, une petite dizaine de concurrents veulent eux aussi obtenir le prix du meilleur inventeur européen de l'année. Parmi eux, le Suédois Mehrdad Mahdjoubi présente une douche en circuit fermé inspirée de la Nasa qui ne gâche seulement cinq litres d’eau contre soixante en temps normal. Ou encore Thomas Scheibel, un Allemand qui a mis au point un fil de soie artificielle inspiré des araignées, trente fois plus résistant que l’acier.