Ce devrait être la première réforme du second quinquennat d'Emmanuel Macron : l'assurance-chômage. Le projet de loi sera présenté ce mercredi en Conseil des ministres. Un projet de loi qui prolongera les règles actuelles de l’assurance-chômage jusqu’à fin 2023 mais qui comporte aussi quelques changements. Si la loi entre en vigueur, les règles de l'assurance-chômage devront tenir compte de l'état du marché du travail, ce qui provoque l'opposition des syndicats.
Colère des syndicats
Pour le gouvernement, il faut faire en sorte d'inciter au retour à l'emploi quand l'économie va bien, donc en durcissant les règles d'indemnisation. Lorsque la situation économique se dégrade, les règles redeviendraient ainsi un peu plus protectrices avec les demandeurs d'emploi.
Mais c'est une logique qui ne plaît pas et qui suscite même la colère de la totalité des syndicats. Ils publieront dans les jours qui viennent une lettre commune dans laquelle ils dénoncent la "vision arithmétique [du gouvernement]". Il serait mieux de travailler sur les enjeux d'emploi pour la transition écologique, affirment-ils.
>> LIRE AUSSI - Réforme de l'assurance-chômage : à quoi faut-il s'attendre ?
Pour répondre aux problèmes de recrutement dans les secteurs en tension, le gouvernement lorgne vers l'exemple du Canada qui a mis en place un système similaire. En attendant de rentrer dans le dur des discussions, notamment au Parlement, il sera donc plus simple d'acter la prolongation d'un an du système d'indemnisations actuel.