Retraites : la CGT quitte la table des négociations, le conclave ne tient plus qu'à un fil
Sophie Binet a annoncé mercredi soir le départ de la CGT de la table des négociations lancées par le Premier ministre et censées améliorer la controversée réforme des retraites de 2023, après le refus répété de celui-ci de revenir aux 62 ans.
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a annoncé au journal du 20 heures de France 2 que le syndicat comptait se retirer du conclave à propos des négociations sur les retraites. Après le départ également de l’U2P et de Force ouvrière, seule cinq organisations restent en piste.
Seule cinq organisations restent en piste
Fin des négociations, fin du conclave, retour à la rue. La numéro 1 de la CGT espère à nouveau mobiliser les salariés pour l’abrogation de la réforme de 2023, comme elle l’a expliqué mercredi soir. "La CGT a décidé ce soir de quitter les concertations et d’appeler les salariés à se mobiliser. Le Premier ministre et le patronat ont malheureusement définitivement enterré ce conclave. Le Premier ministre s’était engagé à ce que ces négociations soient sans tabou et il nous a dit qu’il y avait un tabou, les 62 ans. Or, c’est la question centrale", a-t-elle déclaré.
Un conclave bis ?
Après le départ de la CGT, de l’U2P et de Force ouvrière, seule cinq organisations restent en piste. Du côté des syndicats, la CFDT, qui veut s’affranchir du cadrage gouvernemental, propose un conclave bis réintégrant le débat sur l’âge légal, ainsi que la CFTC et la CFE-CGC. Et du côté du patronat, le MEDEF et la CPME sont toujours là, mais pour combien de temps... Jeudi, la séance de négociations servira d’épreuve de vérité avec une question : faut-il déjà mettre un point final à ce conclave ?