Le président de la CPME favorable à un système de type TVA sociale

Le président de la CPME Amir Reza-Tofighi s'est dit mercredi favorable au système de la TVA sociale, consistant à augmenter cet impôt, ou d'autres, pour alléger les cotisations patronales ou salariales. Mais il appelle également à le faire sur plus "qu'un point de TVA".
Le président de la CPME Amir Reza-Tofighi s'est dit mercredi favorable au système de la TVA sociale, consistant à augmenter cet impôt, ou d'autres, pour alléger les cotisations patronales ou salariales, mais en allant "beaucoup plus loin qu'un point de TVA".
"Aujourd'hui, a expliqué Amir Reza-Tofighi, une grande partie de notre modèle social repose sur le travail, avec plus de 500 milliards d'euros prélevés sur les salariés et les entreprises". "Est-ce aux travailleurs de payer la santé de tous les Français, la politique familiale de la nation? Il doit y avoir un transfert de ces charges vers d'autres fiscalités" comme la TVA, la CSG, a-t-il estimé sur Franceinfo, position défendue aussi par le Medef.
"Un pacte national avec les Français"
Cela permettrait "aux travailleurs de gagner plus d'argent, aux entreprises de pouvoir embaucher plus", a souligné Amir Reza-Tofighi. Mail, il faut être "courageux", "aller beaucoup plus loin que rajouter un point de TVA", qui ne rapporte qu'environ 8 milliards d'euros. "Si on veut faire un transfert massif, c'est plus de 100 milliards qu'il faut aller chercher", selon lui.
Prônant "un pacte national avec les Français" sur ce sujet, il a appelé à "des efforts partagés", notamment par les retraités dont il souhaite que la CSG soit alignée sur celle des actifs. Amir Reza-Tofighi a assuré que la négociation sur les retraites, où ne demeurent que trois syndicats sur cinq, dont la CFDT, et deux organisations patronales sur trois, le Medef et la CPME, "se passe très bien".
Appel à la "responsabilité collective"
"L'objectif principal est de retrouver l'équilibre et de corriger les défauts de la réforme", a-t-il dit, par exemple sur "la pénibilité", tout en "arrêtant de faire croire aux Français qu'on va revenir à 62 ans, voire à 60 ans". Il a insisté par ailleurs pour que l'accord sur l'emploi des seniors trouvé en novembre par les partenaires sociaux "se mette en place".
Il a appelé à "la responsabilité collective", "autant du côté des entreprises que des salariés": "il faut garder nos seniors au maximum jusqu'à leur retraite et ne pas profiter de l'assurance-chômage comme d'un moyen de financer une pré-retraite". Amir Reza-Tofighi a observé néanmoins que "ces grands plans sociaux, ces plans de départs volontaires, ce n'est pas dans les PME qu'on les a aujourd'hui, c'est plutôt dans les grands groupes".