Accélérer la mise en place d'un RSA nouvelle formule avec des contreparties à son versement, c'est le souhait de Gabriel Attal selon les informations d'Europe 1. Cette mesure est l'une des promesse de campagne d'Emmanuel Macron. L’Aisne, l’Aveyron, les Bouches-du-Rhône, la Loire-Atlantique ou encore la métropole de Lyon… Au total, près de 20 départements et une ville vont tester ce RSA sous contreparties. Concrètement, les allocataires de ces zones s’engagent à consacrer 15 à 20 heures de leur semaine à une activité. Une plongée en entreprise, une participation à des ateliers collectifs, un engagement associatif… De quoi se mettre dans le sens d’un retour à l’emploi.
Un dispositif déjà expérimenté dans le Haut-Rhin en 2019, sous l’impulsion d’Éric Straumann.
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6 allocataires sur 10 perçoivent le RSA depuis plus de 2 ans
"La philosophie est de dire qu’il y a une partie des bénéficiaires du RSA qui sont très éloignés de l’emploi", explique l’ancien président du conseil départemental et actuel maire de Colmar, "il faut très progressivement les réhabituer à trouver une activité. L’idée, c’est de remettre le pied à l’étrier, sans remplacer les salariés évidemment."
L’expérimentation doit permettre d’éprouver une mesure que le ministère des Comptes publics souhaite pousser. Car le RSA pèse pour 12 milliards d’euros dans les dépenses de l’Etat et ne remplit par son rôle d’insertion. Six allocataires sur dix le perçoivent depuis plus de 2 ans.