Veolia est prêt à "discuter" avec Engie de l'ensemble du projet de rachat de ses parts dans Suez, y compris leur prix, a indiqué mardi la directrice générale adjointe du leader des services à l'environnement, Estelle Brachlianoff. "Les discussions sont possibles sur l'ensemble du projet. Le prix en est une des composantes", a-t-elle dit à l'AFP, alors qu'Engie a demandé à Veolia d'améliorer son offre de rachat de ses 29,9% de parts dans Suez. A 2,9 milliards d'euros, l'offre actuelle de Veolia est cependant "une très belle offre", a estimé la dirigeante, qui souligne l'importance d'autres aspects dans le projet de son groupe, notamment sur le plan social.
Ces déclarations sont arrivées à la suite d'une passe d'armes entre Veolia et Suez sur l'impact social d'un potentiel rapprochement. "Evidemment que ça aboutirait à une casse sociale. On l'a chiffrée à 10.000 personnes dans le monde dont 4 à 5.000 en France", a affirmé le directeur général adjoint de Suez, Jean-Marc Boursier, devant quelques journalistes en marge d'une visite du Centre international de recherche sur l'eau et l'environnement de Suez dans les Yvelines.
"On garantit 100% de l'emploi en France"
Selon la directrice générale adjointe de Veolia, les craintes pour l'emploi évoquées par Suez en cas de rachat par Veolia sont "une menace fantôme". "On garantit 100% de l'emploi en France, pour tout le monde, et l'ensemble des avantages sociaux. Nous sommes prêts à l'écrire, à signer cet engagement", a-t-elle dit. "Dix mille emplois c'est ce que Suez a cédé comme effectifs sur la semaine qui vient de passer", avec l'annonce de la cession de plusieurs activités en Allemagne ou encore en Suède, a-t-elle ajouté.
Concernant les salariés sur le terrain, les stations d'épuration ou les camions-poubelle "auront toujours besoin" des mêmes effectifs, "quel que soit le logo" posé sur les équipements, assure-t-elle. Le personnel du siège de Suez aura aussi sa place: "nous passons notre temps à recruter des ingénieurs, des juristes...," assure Estelle Brachlianoff. "Mieux encore, nous inventons les emplois de demain, dans les nouvelles technologies, par exemple dans le recyclage des batteries des voitures électriques, le traitement des nouveaux polluants...", décrit-elle, vantant l'invention "en France des solutions écologiques de demain".