Publicité
Publicité

«L'idée, c'est de recréer une boucle» : en Vendée, une usine va transformer des eaux usées en eau potable

Charles Guyard / Crédits : ERIC PIERMONT / AFP (illustration) - Mis à jour le . 1 min

C'est une grande première en France. Pour tenter de limiter le stress hydrique, une usine vendéenne va transformer l'eau des égouts en eau potable. L'objectif est de répondre d'ici à 2027 au besoin en eau consommable pour près de 70.000 habitants. 

Malgré un mois de novembre très pluvieux, les nappes phréatiques ne sont pas encore rechargées. Même si la situation est meilleure qu'à l'automne dernier, 65 % des points observés sont en dessous des normales mensuelles. De ce fait, ce n'est pas sûr que l'on échappe à la sécheresse l'été prochain. Pour anticiper cette situation, les Sables d'Olonne, en Vendée, viennent d'inaugurer une usine de transformation de l'eau des égouts en eau consommable. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Des eaux de nouveau "potabiliser"

Le point central de cette usine, c'est le réacteur qui consiste en une rangée de cuves immenses et en un dédale de tuyaux qui doivent permettre de transformer les eaux usées en eau potable . Une première en France. "Nous allons capter les eaux en bout de station d'épuration, les affiner et les rejeter en amont d'un barrage", explique au micro d'Europe 1, Jacky Dallet, président de Vendée Eau. "Ces eaux sont de nouveau potabiliser, viennent nourrir la population, qui elle-même rejette cette eau dans la station d'épuration. Et nous, on revient la capter. L'idée, c'est de recréer une boucle", conclut-il. 

Un projet né d'une équation de plus en plus insoluble en Vendée, alors qu'en été, les fortes chaleurs assèchent les rivières alimentant les retenues, les besoins en eau potable explosent avec le tourisme. Passer de l'égout au robinet, voilà la solution que Veolia a déjà éprouvée ailleurs. "On ne fait que reproduire des choses qu'on fait dans des endroits où le stress hydrique est là depuis très longtemps, par exemple depuis 40 ans en Namibie", indique Jean-François Nogrette, directeur de la zone France et déchets spéciaux Europe au sein de l'entreprise. "À Barcelone aussi, c'est une partie des eaux usées qui sert pour l'eau potable".

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Dans un an, l'usine vendéenne commencera à alimenter progressivement le réseau local avant d'atteindre son rendement optimal en 2027. Elle répondra alors aux besoins en eau potable pour 70.000 habitants.

Cet article vous a plu ? Vous aimerez aussi...
Recevoir la newsletter Société
Plus d'articles à découvrir