Bosch va supprimer 750 postes dans son usine de Rodez d'ici à 2025, soit plus de la moitié des salariés de l’usine. Une décision "indispensable" selon la direction, une "trahison" de l’accord passé en 2018 pour conserver les emplois selon les salariés. Samedi matin sur Europe 1, Laurent Berger a réfuté cette thèse : "Ce n’est pas un échec de l’accord, mais on est en train de subir les conséquences de cette crise sanitaire".
"Une catastrophe" dans le secteur aéronautique
En 2018, l’usine qui fabriquait alors des injecteurs diesel a subi le contrecoup du scandale du "Diesel Gate" et des baisses des ventes de véhicules diesel. Pour conserver les emplois, l’usine s’est tournée vers le secteur aéronautique. "Il y a eu des investissements pour se diversifier vers d’autres activités et notamment vers le secteur aéronautique mais la crise sanitaire est arrivée", a appuyé Laurent Berger. "Dans le secteur aéronautique, ce qui est en train de se passer est une catastrophe", a-t-il insisté.
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"Il faut regarder la réalité en face"
Sur Europe 1, Laurent Berger s’est montré fataliste : "il faut regarder la réalité en face. Malheureusement on regrette cette situation, on la vit durement. Mais il ne faut surtout pas commencer à lancer l’anathème, mais plutôt essayer de trouver des solutions pour le territoire, les salariés et l’avenir du site". De son côté, la direction de l’usine Bosch a affirmé sa volonté "d’éviter les départs contraints" par le biais de retraites anticipées et de départs volontaires. Elle table sur le départ de 150 salariés dès 2021.