Le ministre des Finances Bruno Le Maire a prévenu mardi que "l'Etat sera très vigilant sur l'accompagnement de chaque salarié" touché par le plan de Carrefour, qui va supprimer 2.400 postes dans son siège en France, sur 10.500, via un plan de départ volontaires.
Un échange avec Alexandre Bompard. "J'ai eu l'occasion de rencontrer le président de Carrefour, Alexandre Bompard, et je lui ai dit très clairement que l'Etat sera très vigilant", a-t-il dit à des journalistes, en marge d'une réunion des ministres des Finances de l'UE à Bruxelles. Le ministre français a par ailleurs loué "les investissements massifs dans le numérique" prévu par le plan. "Je crois que c'est une bonne décision car le secteur de la grande distribution est confronté à des bouleversements technologiques majeurs et la seule solution c'est d'anticiper ces bouleversements en investissant dans la digitalisation du secteur de la grande distribution", a-t-il déclaré.
Un grand plan de transformation. Le géant français de la distribution, qui emploie 115.000 salariés en France, prévoit d'investir 2,8 milliard d'euros sur cinq ans, "soit six fois plus que les investissements actuellement consentis" pour se renforcer dans le numérique. Il lancera en 2018 un site unique en France, carrefour.fr, qui aura vocation à être élargi dans d'autres pays.