Surtaxe : «Une nouvelle taxe sur les entreprises n'est jamais une bonne nouvelle», selon le PDG de Kering

François-Henri Pinault, le patron du groupe de luxe Kering, a jugé mardi qu'"une nouvelle taxe sur les entreprises n’est jamais une bonne nouvelle" et demandé, en contrepartie, "un engagement fort à réduire" les dépenses publiques.
Le patron du groupe de luxe Kering, François-Henri Pinault, a jugé mardi qu'"une nouvelle taxe sur les entreprises n’est jamais une bonne nouvelle" et demandé, en contrepartie, "un engagement fort à réduire" les dépenses publiques. Les marques du groupe (Gucci, Balenciaga...) étant essentiellement italiennes, "l'impact de la taxe en France est limité" pour Kering, a précisé François-Henri Pinault lors de la présentation de ses résultats aux analystes.
"Bien sûr, nous devons être présents et nous sommes conscients de la détérioration des finances publiques dans ce pays", a souligné le patron. "Nous devons faire un effort sur une période limitée, d’un an, et nous assurer que cette mesure reste bien exceptionnelle et ne mette pas en danger la compétitivité", a-t-il ajouté.
"Aujourd’hui, nous nous éloignons de plus en plus de cet équilibre"
"Nous devons garder en tête l'idée qui avait été présentée en septembre et octobre : un tiers d’augmentation des taxes et deux tiers de réduction des coûts dans la sphère publique. Aujourd’hui, nous nous éloignons de plus en plus de cet équilibre, ce qui est préoccupant à mon avis", a-t-il dit. François-Henri Pinault estime que les "efforts doivent être accompagnés d’un engagement fort à réduire le coût des structures et des services publics dans ce pays".
Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, avait ouvert fin janvier une salve de critiques contre la surtaxe sur les grandes entreprises instaurée dans le budget 2025, un mécanisme devant durer un an et visant à taxer davantage les bénéfices d'environ 440 entreprises en France réalisant plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires.