C'est un moment important de la vie syndicale. Force ouvrière s'apprête à renouveler ses instances dirigeantes. Son congrès national s'ouvre ce dimanche à Rouen, pour cinq jours de débats. Les 3.000 participants vont discuter du bilan d'Yves Veyrier, le secrétaire général, mais aussi des résolutions du syndicat pour les années à venir. En ce qui concerne le bilan de l'actuel secrétaire général, il est plutôt positif.
Il a permis de "remettre l'organisation sur les rails"
Selon plusieurs membres de Force ouvrière, Yves Veyrier, élu en novembre 2018, a permis de "remettre l'organisation sur les rails". Le chantier était énorme pour lui qui a pris les rênes d'un syndicat en pleine crise après la démission de Pascal Pavageau, soupçonné de fichage de ses adhérents.
Yves Veyrier a aussi dû composer avec l'actualité, la pandémie de Covid-19 bien évidemment, et plus récemment la guerre en Ukraine. Tout ça sur fond de "remise en cause du rôle des syndicats" sous l'ère d'Emmanuel Macron.
"C'est un bûcheur"
Il se félicite tout de même, et son syndicat lui reconnaît, d'avoir largement contribué au report de la réforme de l'assurance-chômage, tout comme d'avoir contribué à l'ouverture de négociations sur le télétravail. Sa mission : rétablir le crédit de la parole de FO, alors qu'on assistait à l'explosion de nouveaux modes d'expression hors syndicats, avec les gilets jaunes ou encore les antivax. "C'est un bûcheur", confie l'un de ses proches.
Son seul regret : ne pas avoir été assez loin pour convaincre les salariés qui sont éloignés du syndicalisme. Un chantier qu'il espère voir se poursuivre sous l'impulsion du prochain secrétaire général, Frédéric Souillot.