Télétravail ou reprise progressive sur place, les entreprises s'organisent pour le déconfinement
À l'occasion de son discours devant l'Assemblée nationale, le premier ministre Edouard Philippe a clarifié certains points au sujet de la réouverture des entreprises françaises à l'issue de la période de confinement imposée par l'épidémie de coronavirus.
Les chefs d'entreprises et les employés ont eu quelques réponses, mardi, à l'issue du discours du premier ministre Edouard Philippe devant l'Assemblée nationale pour esquisser les grandes lignes du déconfinement, prévu le 11 mai prochain, à la suite de la période de confinement liée à l'épidémie de coronavirus.
Edouard Philippe a donc défini quelques règles post-confinement. Il demande par exemple aux entreprises qui le peuvent de fournir elles-mêmes des masques à leurs salariés et de maintenir au maximum le télétravail pendant au moins trois semaines.
En Île-de-France par exemple, le Medef préconise que 70% des salariés ne reviennent pas sur leur lieu de travail. La région est très touchée par le Covid-19 et les transports seront limités dans un premier temps. De plus, l'objectif est avant tout d'éviter de relancer l'épidémie.
Vision divergente entre grandes villes et zones moins denses
Autant d'arguments qui ont convaincu le président du Medef Paris, Charles Znaty. "Nous allons recommander à tous nos adhérents de maintenir le télétravail", explique-t-il. Et pour ceux qui ne peuvent pas télétravailler ? "Il faut essayer d'éviter les heures de pointe."
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Combien de décès à domicile faut-il ajouter à l’épidémie ?
> À quoi sert AlloCOVID, la plateforme téléphonique qui utilise l'intelligence artificielle ?
> Pourquoi il va falloir attendre avant de trouver des masques dans les pharmacies
> Coronavirus : le vaccin ROR peut-il être dangereux pour les enfants ?
> Ces plateformes qui aident à trouver un emploi pendant le confinement
Une vision globalement partagée dans les grandes villes mais qui n'est pas partagée dans les territoires moins denses. Damien Charrier dirige un cabinet d'experts comptables de 250 personnes. Dans ses bureaux de Caen (Calvados), il a prévu des masques, fait installer des parois transparentes entre les bureaux et il espère faire revenir la moitié des effectifs en rotation, une semaine sur deux.
"En Normandie, il y a assez peu d'usagers de transports en commun, les gens viennent avec leur propre véhicule", justifie-t-il donc, "logiquement, pour accéder de chez soi à son lieu de travail, il n'y a aucun contact physique". Damien Charrier dispose également d'un bureau à Paris dans lequel, cette fois, il a prévu de laisser tout le monde en télétravail.