C'est une mauvaise nouvelle pour les petites entreprises françaises. Entre l’envolée de la facture énergétique et la hausse des coûts de production, un dirigeant de PME/TPE sur trois a vu sa trésorerie diminuer depuis août, selon le dernier baromètre de Bpifrance Le Lab et Rexecode. Des explosions de charges qui obligent centaines structures à suspendre leurs projets d’investissement.
C’est le cas de Carl Vambert. Agent général d’assurance, il a perdu un tiers de la trésorerie de son entreprise depuis le mois septembre 2022. C’est près de 1.500 euros en moins en 2 mois et demi : "J'avais 4.500 euros, et là je suis descendu en deçà des 3.000 euros. J’ai besoin d’aller voir mes clients donc les frais de déplacement ont augmenté à la vue du prix de l’essence. Et puis du fait de l’inflation, j’ai eu également besoin d’augmenter ma rémunération", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Report des achats
Faute de liquidités, il a dû mettre sur pause trois projets d’investissement, et les décaler à l’année prochaine. "J’avais prévu d’externaliser la prospection mais ça ne sera pas possible, j'ai dû faire une croix dessus. J’avais prévu également d’investir dans la souscription auprès de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME), et puis d’investir dans un nouveau véhicule. Mais je vais devoir également reporter cet achat", explique-t-il.
L'Agent général d’assurance comptait dédier une enveloppe totale de 3.500 euros cette année à ces dépenses. En attendant le retour au calme de l'inflation, Carl Vambert reste optimiste pour l’avenir. Car si en 2022, une TPE/PME sur trois investira moins que l’an passé, le secteur parle plutôt d’un retour à la normale pour l'instant, après une année 2021 record.