Après plusieurs années d'augmentation régulière, le prix du Pass Navigo en 2017 ne devrait pas échapper à la règle, selon les informations du Parisien. Une hausse qui sera probablement officialisée au plus tard avant l'été.
Une table ronde sans tabou. Le Syndicat des Transports d'Île-de-France (Stif) organise une table ronde sur le financement des transports et la tarification. "Il s'agit d'une réflexion globale et à long terme, prévue depuis l'année dernière, sur le financement des transports. On souhaite qu'il n'y ait aucun tabou car il faudra trouver de nouvelles sources de financement, comme la publicité, avec la perspective du Grand Paris Express, qui coûtera 1 milliard d’euros au Stif à partir de 2023", professe l'entourage de la présidente de la région, Valérie Pécresse.
"Il y aura une nouvelle hausse de tarif". Pour Jacques Baudrier (FDG), qui siège au conseil d'administration du Stif, le message est clair : les tarifs du Pass vont augmenter, encore une fois. "En gros, on va faire le constat qu'au vu des projets en cours et à venir, nous avons besoin de nouvelles recettes", décrypte l'élu parisien. "Une fois ce constat établi, il sera rappelé que sans aide du gouvernement, il y aura une nouvelle hausse de tarif", ajoute-t-il, car "sans nouvelles recettes, il faut augmenter le prix du passe de 3 euros par an".
En dehors de la baisse des prix avec l'instauration du passe unique en 2015 - à l'exception des usagers de la zone 1 et 2 -, les tarifs ont régulièrement augmenté. Sur les zones 1-2, entre 2009 et 2014, le tarif est ainsi passé de 56,60 euros à 67,10 euros, rappelle Le Parisien. Une hausse que Marc Pélissier, président de la Fédération des usagers des transports d’Ile-de-France, souhaite "la plus limitée possible" pour 2017. "Un euro, ce serait déjà beaucoup", estime-t-il.
Un service qui n'est pas à la hauteur. D'autant plus que le service rendu ne semble pas s'être amélioré comme l'avait promis Valérie Pécresse lors de la campagne pour les élections régionales, pour justifier toute augmentation de tarif. Les nouveaux trains et bus ne sont pas encore en service et la ponctualité n'est pas non plus au rendez-vous. D'après le dernier bilan dressé par le Stif, portant sur le deuxième trimestre 2016, huit lignes de métro sur seize, quatre lignes Transilien sur huit et l’ensemble des lignes de RER sont moins ponctuelles qu'à la même période l’année précédente.