UFC-Que Choisir ne veut plus des retards à répétition dans les transports en commun d'Île-de-France. Selon Le Parisien, l'association a déposé mercredi trois recours au tribunal administratif de Paris contre la SNCF, la RATP et la région francilienne. Elle veut dénoncer le contenu des contrats de service public adoptés le 7 octobre dernier et qui doivent régir les transports les cinq prochaines années.
Rien pour "l'amélioration" du service public. Selon le président de l’UFC-Que Choisir Alain Bazot, ces textes "ne créent aucun système de bonus-malus pour assurer une qualité de service raisonnable , tendre à son amélioration et qui figent aujourd’hui la situation jusqu’en 2019 et 2020 alors que tous les candidats aux régionales, de droite comme de gauche, font actuellement semblant de mettre les transports au cœur de leurs programmes ".
Un calcul des retards jugé insuffisant. Selon l'association, le mode de calcul des retards pris en compte dans ces contrats ne prennent pas en compte les jours de grève, les trains annulés, les arrêts supprimés au dernier moment ou encore les retards supérieurs à cinq minutes.
Indemnisations insuffisantes. Cédric Musso, chargé des transports à l’UFC-Que Choisir, dénonce aussi "le grand flou artistique" des indemnisations. "Au mieux, l’usager francilien peut obtenir de manière très discrétionnaire 35€ par an, soit un demi mois d’abonnement s’il subit, dit le contrat ‘une situation inacceptable à cause d’une offre notablement réduite’, ce qui ne veut rien dire du tout", explique-t-il dans les pages du quotidien. L'indemnisation automatique des usagers subissant des retards récurrents sur leur ligne, elle, n'existe toujours pas.