Parmi les nombreux secteurs qui seront mis à contribution pour faire des économies : l'automobile avec la crainte de la part des constructeurs d'une baisse du bonus à l'achat d'une voiture électrique et d'un malus CO2 revu à la hausse pour 2025, ce qui impacterait de plus en plus de voitures du quotidien. Si les véhicules émettant plus de 118 grammes de CO2 au kilomètre sont taxés depuis le 1er janvier 2024, ce barème pourrait être abaissé à 106 grammes en 2026 puis à 99 grammes l'année d'après.
"Un vrai danger pour la filière automobile"
Les voitures neuves se vendent de moins en moins et elles risquent d'être encore plus chères. Luc Chatel, président de la Plateforme automobile, qui rassemble les grands groupes du secteur, alerte sur les conséquences. "Cela veut dire que plus d'un véhicule sur deux en France serait touché par le malus. Toutes les Clio, les 208, les petites citadines... Et moi, j'ai entendu le Premier ministre expliquer qu'il n'augmenterait pas les impôts des gens qui travaillent... Le malus à ce niveau-là, c'est un impôt déguisé. Il y a un vrai danger pour la filière automobile", souffle-t-il.
"Contre-productif au niveau écologique"
Une mesure qui freinerait le verdissement du parc automobile français, selon Fabrice Godefroy, expert mobilité et environnement pour l'association 40 Millions d'Automobilistes. "On va avoir des voitures familiales, des SUV, des breaks qui vont être concernés par des montants de plus en plus exorbitants. Ce qui fait que les gens ne pourront plus changer leur voiture parce qu'elles vont être trop chères. Donc, on va avoir le phénomène que l'on connait aujourd'hui : un parc vieillissant et ce qui est finalement contre-productif au niveau écologique", affirme-t-il.
L'autre crainte du secteur est qu'une baisse du bonus à l'achat pour les voitures électriques soit envisagée puisque le marché stagne avec moins de ventes le mois dernier qu'en septembre 2023.