La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a détaillé vendredi les contours d'une nouvelle aide pour soutenir les jeunes diplômés à la recherche d'un premier emploi, qui pourront conserver une partie de leur bourse d'étude pendant quatre mois. "Je voudrais dire à tous les jeunes diplômés, qui sont en recherche d'emploi et qui étaient boursiers au titre de l'année universitaire 2019-2020, qu'ils ont droit à une aide de quatre mois", a indiqué la ministre, invitée de France Bleu Paris.
"Ils toucheront 70% du montant de leur bourse et 100 euros s'ils n'habitent plus chez leurs parents", a-t-elle détaillé. La ministre a invité tous les jeunes diplômés concernés à contacter Pôle Emploi pour bénéficier du dispositif. "Ce sont plusieurs dizaines de milliers d'ex-étudiants boursiers qui pourront bénéficier de cette aide", a précisé Elisabeth Borne, pour un montant maximum de 500 euros par mois.
Pour tous les jeunes de moins de 30 ans diplômés en 2020 ou 2021
Cette aide entre dans le dispositif du "plan de relance des jeunes" proposé par le gouvernement et concerne tous les jeunes de moins de 30 ans diplômés en 2020 ou 2021 d'un bac +2 minimum, et ayant bénéficié d'une bourse sur critères sociaux pendant leurs études. Elle est disponible à compter de ce vendredi et une demande peut être déposée jusqu'au 30 juin au plus tard.
A compter également de ce vendredi, une autre aide exceptionnelle promise fin novembre 2020 est également versée à certains travailleurs précaires, saisonniers ou intermittents qui alternaient emploi et chômage en 2019 et n'ont pas retrouvé le même niveau d'activité en 2020 du fait de la crise sanitaire. Sur les 450.000 personnes identifiées comme potentiellement éligibles à cette aide de 900 euros par mois, 320.000 percevront les premiers versement de manière automatisée par Pôle emploi vendredi (soit jusqu'à 1.800 euros au titre des mois de novembre et décembre).
"Malheureusement, il y en a 130.000 pour lesquelles on n'a pas toutes les données dans le système informatique, donc du coup il faut les recontacter pour vérifier qu'ils sont effectivement éligibles", a indiqué à l'AFP le ministère du Travail, soulignant que ce dispositif a été "inventé en urgence".