Ça y est, les Français ont la tête à partir en vacances. Après un an et demi de crise sanitaire, le secteur du tourisme semble repartir de plus belle et notamment pendant cette période de la Toussaint. Invité de La France bouge sur Europe 1, le président de Fram-Promovacances, Alain de Mendonça, se félicite de la reprise de l'activité touristique. "On continue de parler de coronavirus, de la remontée des contaminations, mais il y a un désir profond d'évasion", estime le président de l'entreprise française de voyages.
"Beaucoup de Français sont partis en Europe"
"Les Français ont économisé de l'argent pendant le confinement. Aujourd'hui, ils ont envie de se faire plaisir", remarque Alain de Mendonça, qui note une hausse générale des dépenses de ses clients. "Ils partent sur les destinations les plus lointaines quand ils le peuvent, ils prennent des hôtels quatre étoiles quand ils partaient en trois étoiles...", énumère-t-il.
Malgré la courte durée des vacances de la Toussaint et les restrictions sanitaires qu'il peut y avoir, des vacanciers n'ont pas hésité à aller à l'étranger. "Beaucoup sont partis en Europe : on a la Crète, Palma, les Canaries, la Sardaigne, la Sicile, le retour de la Tunisie et du Maroc"... Sans oublier le retour des destinations hivernales : "La République-Dominicaine, Dubai, l'Égypte, Zanzibar... C'est un mix particulier propre aux vacances de la Toussaint".
Grâce à ces départs, le secteur du tourisme revient "pratiquement au niveau de 2019. Il y a un phénomène de rattrapage qui est clair", dixit le président du groupe de voyages. Une tendance plus qu'encourageante, puisque l'année 2019 avait été marquée par un record du tourisme en France et des Français partant à l'étranger. Cependant, certains pays d'Asie comme le Japon restent frileux à accueillir des étrangers, et d'autres, comme l'Allemagne, voient une résurgence des cas de Covid-19.
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"Les Français attendent la dernière minute pour voyager"
Des situations incertaines que les futurs vacanciers prennent de plus en plus compte. "Il y a deux choses qui ont changé par rapport à l'avant coronavirus. La première, c'est que les Français attendent la dernière minute pour voyager. Aujourd'hui, 80% des ventes se font pour des départs à un mois, un mois et demi après. La seconde, c'est qu'on a lancé un tarif annulable où nos clients peuvent être remboursés sans justificatif (...). Si les clients ne sont pas partis (à cause d'une restriction sanitaire, NDLR), on rembourse intégralement", précise Alain de Mendonça.
Si la situation sanitaire peut évoluer à tout moment, le groupe Fram-Promovacances a tout de même dû finaliser en avance ses contrats avec les hôtels et les clubs de vacances pour proposer des prix attractifs. "On a acheté à peu près autant de produits qu'en 2019. On espère un très bon Noël, et il y a les vacances de février et du printemps. On a déjà acheté 80% de notre capacité", indique le patron du groupe, optimiste pour la saison hivernale.