Les vacances sont aussi l'occasion de découvrir les sports nautiques, mais pas à n'importe quel prix. L'inflation oblige le secteur à s'adapter. Une balade en bateau, une petite croisière d'une heure ou une leçon de ski nautique... Autant d'activités dont les coûts ont tendance à exploser. Le coupable est tout trouvé : le carburant, dont les prix flambent. Les professionnels cherchent la parade.
Diversifier les activités ou augmenter les tarifs
À Sainte-Maxime, l'essence avoisine les 2,70 euros le litre sur le port. Mais Laurent, qui gère une base nautique, ne veut pas augmenter ses prix. "On a fait le choix d'expliquer très clairement aux clients que nous allions réduire un peu les temps. Par exemple, un tour de bouée tractée dure en général quinze minutes, nous l'avons ramené à douze minutes sans changer de tarification. Notre marge va baisser au minimum de 30%, ce qui est énorme."
Pour limiter la casse, le gérant met aussi en avant des activités non motorisées comme le paddle, le kayak ou le pédalo. Mais d'autres professionnels qui ne diversifient pas leur activité n'ont pas d'autre choix que d'augmenter les prix. C'est le cas de Jérémie qui organise des sorties de pêche sur le littoral de Saint-Jean-de-Luz. "Le prix du gazole a doublé par rapport à l'année dernière et je n'ai pas pu doubler la prestation du client. Évidemment, il y a des gens qui travaillent toute une année pour faire une partie de pêche et je ne peux pas leur demander de doubler le prix pour absorber la consommation de mon bateau. Une petite partie de pêche qui était à 70 euros, on est passé à 75 euros."
Malgré ces augmentations, les habitués sont toujours fidèles au poste. Mais le bilan de la saison s'annonce moins bon que l'année dernière si le carburant continue d'augmenter.