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Surtaxe : Bernard Arnault «a raison» de menacer de délocaliser, selon le président du Medef

Europe 1 avec AFP . 1 min
Bernard Arnault «a raison» de menacer de délocaliser, selon le président du Medef
Bernard Arnault «a raison» de menacer de délocaliser, selon le président du Medef AFP / © Ludovic MARIN / AFP

Lors d'une interview, le président du Medef Patrick Martin a considéré jeudi que le PDG de LVMH Bernard Arnault avait "raison" de menacer de délocaliser aux États-Unis, assurant que "la colère monte" parmi les adhérents du Medef, face aux choix économiques du gouvernement.

Le président du Medef Patrick Martin a considéré jeudi que le PDG de LVMH Bernard Arnault avait "raison" de menacer de délocaliser aux États-Unis, assurant que "la colère monte" parmi les adhérents du Medef, face aux choix économiques du gouvernement.

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"Il a évidemment raison, comme d'autres grands chefs d'entreprises qui se sont exprimés dans le même sens sur la fiscalité", a considéré Patrick Martin sur RTL. Bernard Arnault a déclaré mardi que la surtaxe d'impôt sur les sociétés, qui doit frapper à hauteur de 8 milliards d'euros les grandes entreprises cette année, "poussait à la délocalisation", notamment aux États-Unis.

"Au mois d'août, j'ai tiré le signal d'alarme"

"L'incompréhension tourne à la colère" parmi les adhérents du Medef, selon Patrick Martin, et "les conséquences, c'est que ceux qui peuvent partir partent. Et ils ont raison". "Quand vous avez un pays qui a de la croissance, des conditions attractives en termes de prix de l'énergie, de fiscalité, vous y allez, c'est normal", a relevé le président du Medef.

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"Au mois d'août, j'ai tiré le signal d'alarme, en disant qu'on va être en récession au quatrième trimestre, l'emploi va se dégrader : la classe politique, dans son immense majorité, n'a rien entendu (...), ils n'écoutent même pas", a-t-il déploré.

"On veut des vraies réformes structurelles", a-t-il soutenu, critiquant au passage l'abandon programmé de 4.000 suppressions de postes dans l'Éducation nationale, car cela aboutit à "préserver l'administration". Alors que le chômage remonte et que l'Insee a annoncé jeudi un recul de 0,1% du PIB au quatrième trimestre, Patrick Martin a estimé qu'il y a "urgence à ce que nos décideurs politiques se ressaisissent et comprennent ce qui se passe à travers le monde".

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La TVA sociale, une solution ?

"On parle à un mur", a-t-il regretté, égratignant au passage le ministre de l'Économie Eric Lombard, "qui fait ses meilleurs efforts mais dont les chefs d'entreprises se disent qu'il est très loin de nos réalités". Concernant le financement de la protection sociale, Patrick Martin s'est dit "bien sûr" favorable à la mise en place d'une TVA sociale, consistant notamment à diminuer les cotisations patronales en augmentant le taux de TVA, puis à affecter les recettes correspondantes à la Sécurité sociale.

"Ça fait partie de ces nombreux tabous dans le débat public, alors qu'en off, beaucoup savent que c'est ça la solution", a-t-il assuré.