Alsace, Jura, Val de Loire… La production est attendue en baisse dans presque tous les bassins viticoles. En Bourgogne, le printemps a été très éprouvant pour les viticulteurs qui ont dû s’adapter aux nombreux épisodes pluvieux. Conséquence de cette météo : la prolifération du mildiou, le pire ennemi des vignes.
Résultat : les récoltes à venir sont bien moins bonnes qu'en 2023, estime Thibault Hubert, le président de la confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne. "C'est la déprime totale. Nous, on s'attend quand même en Bourgogne à faire au moins entre quinze et 20% de moins d'une année normale", constate-t-il avec désarroi.
Des rendements en chute libre
Une baisse de production est aussi à constater en Occitanie, mais cette fois-ci, pour les raisons inverses que les vignes bourguignonnes. Pour Franck Saillan, vigneron dans l’Aude, la réalité pourrait même être pire que les projections actuelles de récolte.
"On a des épisodes de canicule qui se succèdent depuis dix jours, on ne descend pas en dessous de 35 degrés. Nous, on a un déficit hydrique qui dure depuis déjà deux ans et donc tout ça fait qu'on a des rendements qui sont en chute libre", explique le vigneron.
Avec des vendanges repoussées, deux à trois semaines plus tard que d’habitude, dans certaines régions, les professionnels s’inquiètent d’autant plus qu'ils craignent une pénurie de saisonniers. Selon le gouvernement, la récolte attendue baisse de 10 à 16% par rapport à 2023.