Veolia s'engage à ne pas lancer d'OPA hostile sur Suez, qui reste opposé à la fusion

© ERIC PIERMONT / AFP
  • Copié
avec AFP
Pour tenter de convaincre Engie de lui céder d'ici lundi soir ses parts dans Suez, Veolia s'est engagé dimanche à ne pas lancer d'OPA hostile sur son rival, qui a toutefois aussitôt rejeté cette déclaration pacifique en assurant que, pour lui, l'opération restait "hostile".

Pour tenter de convaincre Engie de lui céder d'ici lundi soir ses parts dans Suez, Veolia s'est engagé dimanche à ne pas lancer d'OPA hostile sur son rival, qui a toutefois aussitôt rejeté cette déclaration pacifique en assurant que, pour lui, l'opération restait "hostile". Le géant de l'eau et des déchets s'est engagé dimanche "inconditionnellement" à ne pas déposer d'offre publique d'achat hostile sur Suez, accédant ainsi à la principale condition posée par le grand actionnaire Engie pour lui céder ses parts.

Veolia s'est aussi dit prêt à élargir le périmètre des cessions d'actifs

"Toute offre publique d'achat sur le solde du capital de Suez nécessitera donc un accueil favorable préalable du conseil d'administration de Suez", affirme Veolia dans un communiqué, se targuant de rendre ainsi "possible la cession des 29,9% du capital qu'Engie détient dans Suez". Veolia s'est aussi dit prêt à élargir le périmètre des cessions d'actifs prévues après une fusion, ajoutant des activités dans l'eau à l'international à Suez Eau France et disant ainsi répondre à une demande formulée par Suez. Sans attendre, ce dernier a dénoncé un communiqué "trompeur".

Une opération "hostile"

"Suez n'a pas ménagé ses efforts dans la recherche d'une solution acceptable par tous, construite sur le projet de conserver en France un deuxième acteur d'envergure mondiale (...) dans les secteurs de l'eau et des services à l'environnement", écrit Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, dans une lettre adressée au PDG de Veolia Antoine Frérot et transmise par le groupe à la presse. Or "les propositions que tu nous as faites ne reprennent pas l'objectif de logique industrielle. Dans ce contexte, (...) nous considérons avec le conseil d'administration de Suez réuni ce jour que l'opération proposée, notamment la première étape d'achat du bloc de 29,9% des actions de Suez (détenues) par Engie, reste hostile."

Jusqu'à lundi minuit pour accepter l'offre

Veolia avait annoncé fin août son intention de constituer un géant du secteur en rachetant son rival historique Suez, qui s'y oppose de toutes ses forces. Face à cette résistance et aux garanties exigées par l'Etat, actionnaire d'Engie à hauteur de 23,6%, Veolia avait relevé mercredi l'offre faite à ce dernier, pour la porter à 3,4 milliards d'euros. Engie, qui a jusqu'à lundi minuit pour l'accepter, avait posé en préalable que Veolia formalise "son engagement inconditionnel de ne pas lancer d'offre publique d'achat qui ne soit pas amicale".