Comme la majeure partie des acteurs du monde économique, le groupe Renault a été fortement impacté par la crise du coronavirus. Mais aujourd'hui, assure son PDG Jean-Dominique Senard, invité mardi d'Europe 1, "Renault va mieux et est en train de rebondir". Reste que la pénurie mondiale de puces électroniques continue de menacer la production sur de nombreux sites de constructeurs, tandis que les prix des matières premières ont fortement augmenté ces derniers mois. De quoi entraîner une hausse des prix des voitures Renault ? "Il faut s'y attendre", reconnaît Jean-Dominique Senard.
"L'aspect inflationniste est réel"
"On a une forte chance de voir un deuxième semestre plus normal", affirme le PDG de Renault dans La France bouge, à propos de la pénurie des puces électroniques . "C'est un peut tôt pour le dire, mais tel qu'on perçoit les nouvelle capacités qui sont en train de se mettre en place dans le monde, le rattrapage devrait normalement se faire (…) Normalement, on devrait pouvoir rattraper une partie du retard du premier semestre au second."
En attendant, la hausse du prix des matières premières continue de se faire sentir, et devrait entraîner une hausse des prix des voitures au bout de la chaîne. "Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. L'aspect inflationniste est réel et on le vit partout. Les fournisseurs le ressentent déjà et en bout de chaîne, on va le ressentir", répond Jean-Dominique Senard.
"Nos entreprises vont devoir faire ce qu'il faut pour survivre"
"Il est évident que nos entreprises vont devoir faire ce qu'il faut pour survivre, et donc forcément passer une partie de ses hausses de prix vers le public", dit-il encore. Aussi, "en tendance, il faut s'y attendre", dit l'invité d'Europe 1 à propos d'une hausse des prix des voitures Renault. "Dire le contraire serait un mensonge."
En revanche, le PDG de Renault ne peut pas donner d'estimation précise concernant l'éventuel montant de ces hausses de prix. "Je ne saurais pas vous dire. Aucune décision n'est prise", dit-il.