En France, la production viticole s'élèverait à 39,3 millions d'hectolitres, en recul de 18 %, selon le service de statistiques du ministère, Agreste, en se basant sur des estimations établies au 1er septembre.
En Italie, après la "désastreuse" récolte l'an passé, les vendanges devraient conduire à une augmentation de 8 % de la production viticole, qui devrait s'établir "entre 41 et 42 millions d'hectolitres", a annoncé mercredi Coldiretti. Cela reste toutefois "bien en dessous de la moyenne des dernières années", a souligné l'organisation, selon qui "les intempéries et la sécheresse pèsent sur le vignoble italien".
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La mauvaise passe italienne en 2023 avait conduit la France à lui ravir la place de premier producteur mondial de vin. Mais depuis 2007, mis à part en 2011 et 2014, l'Italie a toujours conservé la place de premier producteur mondial, selon les chiffres de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).
Des vignobles touchés par les intempéries
Selon Coldiretti, l'Italie se retrouve "divisée en deux" : le nord du pays a été marqué par des "pluies intenses et des averses de grêle du printemps et au début de l'été", qui ont affecté la production, tandis que dans le centre et le sud, la situation s'est "légèrement améliorée par rapport à l'année dernière".
Une grande partie du pays a toutefois dû faire face à la sécheresse, notamment dans le sud des Abruzzes, les Pouilles, la Basilicate, la Calabre, la Sardaigne et la Sicile. Dans cette dernière, "la sécheresse et la chaleur record ont également conduit à des vendanges précoces, qui ont commencé dans la deuxième quinzaine de juillet", note Coldiretti.
Du côté français, les baisses les plus marquées concernent les vignobles du Jura (-71 % sur un an), où un gel sévère et le mildiou réduisent significativement la production, après une très bonne récolte 2023. Mais en volume produit, le repli le plus important touche le grand vignoble des Charentes, où la production devrait chuter de 35 %.
Les autres vignobles les plus touchés sont le Val de Loire (-30 %) et Bourgogne-Beaujolais (qui perdrait un quart de sa production) ; les pertes ont été essentiellement occasionnées par le mildiou, auquel s'est ajoutée la grêle pour le Beaujolais.