Eric Leboucher revient ce soir sur la réunion de dix-neuf grand groupes pétroliers pour soutenir la COP21.
Les pétroliers se mettent au vert. En amont de la COP21, la 21e réunion sur le climat qui ouvrira ses portes à la fin du mois de novembre à Paris, dix-neuf grand groupes pétroliers se sont réunis afin de s'engager pour la lutte contre le réchauffement climatique. Parmi eux, les "poids-lourds" du pétrole : Shell, BP, mais aussi les mexicains de Pemex et, plus surprenant, les patrons du groupe saoudien Saudi Aramco, on fait part de leur désir d'engagement. A noter, évidemment, l'absence des américains, qui souligne une fois encore leur extrême résistance à l'idée d'agir pour l'environnement.
Un coup de com' ? Ce rassemblement est historique : en effet, c'est la première fois que des groupes pétroliers abandonnent conjointement, et publiquement, des positions climato-sceptique, dans un but précis : limiter la hausse du réchauffement climatique sous la barre des deux degrés. Concrètement, cela se traduit par divers engagements, tels des mesures de dégazage et investissements dans les recherches pour la capture du carbone. Mais cela reste assez abstrait, sans aucun objectif chiffré. C'est la raison pour laquelle les ONG ont affiché leur scepticisme, voyant là un simple de coup de com'.
Malgré toutes les critiques qui pourront à juste titre être formulées (en effet, beaucoup de comportements pétroliers n'ont pas changé malgré des prises de positions publiques), on peut quand même voir un revirement de situation. D'adversaires à la lutte pour le climat, ils veulent désormais en être partie, et promettent de chercher à améliorer l'efficacité énergétique de leur carburant. Les plus avancés (l'Europe) demandent même un dialogue avec le gouvernement pour mettre au point un marché du carbone.
Le "climat" sur le climat est en train de changer, et ça, c'est une bonne chose.