En matière de sexualité, les dieux grecs en connaissent un rayon ! C’est du moins ce que nous disent les deux récits qui sont les sources essentielles de la mythologie grecque : "L'Iliade" et "l'Odyssée" d'Homère et "la Théogonie" d'Hésiode. "La Théogonie", datant du 8eme siècle avant JC, est un récit de l'origine des Dieux.
Dans la mythologie grecque, tout commence par le sexe. Il existe trois récits qui sont les sources essentielles de la mythologie grecque. Les deux premiers sont L’Illiade et l’Odyssée, de Homère. Le troisième récit et La Théogonie, de Hésiode.
Il s’agit d’un texte du VIIIe siècle avant Jésus-Christ, c’est le récit de l’origine des dieux. Le commencement est d’ailleurs assez proche de la Bible : dans la Théogonie, il nous est expliqué qu’il existe le chaos, le vide et la nuit (personnifiée par Nyx).
Eros est le dieu primordial de l’amour et de la puissance créatrice. Il est issu du chaos et c’est le premier dieu, celui qui permet l’union de Gaïa (la Terre, puissance féminine) et d’Ouranos (le ciel, puissance masculine). De l’union de la terre et du ciel naissent les Titans, qui vont à leur tour engendrer des dieux.
Zeus, séducteur et violeur
Les dieux sont immortels, évidemment, mais ils naissent tous et sont étrangement semblables aux humains, ce qui engendre jalousie, envie et rivalité. L’un des meilleurs exemples des défauts humains accolés aux dieux est Zeus, premier dieu à régner sur l’Olympe. C’est un grand séducteur, à la sexualité très polyvalente. Il se transforme très souvent pour posséder les femmes qu’il convoite, ce qui donne lieu à une iconographie très riche.
Il se transforme par exemple en cygne pour approcher Léda, ou en puissant taureau blanc pour posséder Europe. Pour approcher Héra, sa future femme, il se transforme en coucou, pour Perséphone il prend l’apparence d’un serpent. Aigle, étalon, et même pluie d’or, il ne recule devant aucun stratagème, mais c’est un violeur sans scrupule.
Autre personnage très connu du Panthéon et de l’Olympe : Aphrodite, déesse des unions érotiques et du mariage. Dans la Théogonie, elle vient des testicules d’Ouranos, jetées dans la mer Egée par son fils Cronos. De l’écume a alors surgi Aphrodite.
Bisexualité et genre chez les dieux grecs
Les amours divines sont essentiellement hétérosexuelles mais il y a quelques exceptions. Par exemple, l’amour entre Zeus et Ganymède, jeune homme kidnappé par le dieu et emmené dans l’Olympe. Il arrive aussi à Zeus de se transformer en femme pour conquérir une autre femme. Il se métamorphose par exemple en déesse Artémis pour séduire Calisto, qui est une suivante d’Artémis.
D’une manière générale, les dieux grecs sont aussi très genrés, soit très féminins, soit hyper masculinisés. Mais les cartes sont parfois brouillées. La déesse de la chasse est par exemple une femme, Artémis. Même chose pour la déesse de la guerre, Athéna. Ces déesses sont des vierges qui résistent à toute forme de séduction. Athéna surtout, est inviolable, car elle incarne la cité d’Athènes.
La bisexualité est plutôt commune chez les dieux grecs. Apollon, dieu de la beauté, est connu pour être bisexuel, de même qu’Hermaphrodite, doté d’organes génitaux des deux sexes et qui a donné son nom à une condition médicale présentant la même particularité. Aphrodite elle-même aura des amours féminines, aussi bien que masculines.
L’idée des Grecs est que chacun de nous appartient à une espèce disparue qu’on appelle les sphères. Chacun d’entre nous possède une moitié séparée et nous cherchons à reconstituer cette sphère par l’amour. Même s’ils aiment tester de nouvelles expériences, le modèle dominant des dieux grecs reste le couple hétérosexuel stable.