Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, des influenceurs algériens arrêtés, un budget qui se fait attendre et un mois de janvier sans alcool.
Qu’avons-nous appris ?
Et une question taraude certains en ce début d’année : A quoi servent ces dates symboliques. A quoi servent les anniversaires ?
Yves Thréard y répond à la une du Figaro : « A se demander ce que nous avons fait ».
Demain la France commémorera le 10eme anniversaire de l’attentat contre Charlie Hebdo.
« 10 ans après, écrit-il, on n’a pas le sentiment que nous ayons véritablement pris la mesure de ce qui nous est alors collectivement arrivé. 10 ans après des islamistes appellent ouvertement au Djihad, au viol au meurtre et à l’antisémitisme. Sur les réseaux sociaux ces individus profèrent leur haine souvent en arabe, et sont suivis par des centaines de milliers de personnes ».
« Leurs cas illustrent jusqu’à la caricature la difficulté de les renvoyer en Algérie. Pour mille mauvaises raison Alger étrille effectivement la France » poursuit Thréard. « Selon les termes d’une agence de presse du régime, il n’est pas exclu que les influenceurs qui sèment le trouble ici participent d’une vaste entreprise de déstabilisation ».
Il y a ces « influenceurs » algériens, mais aussi, encore et toujours la cas Boualem Sansal.
Certains journaux ont vite oublié. Mais pas l’Opinion où Antoine Oberdorff donne la parole à Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie.
« Nos intellectuels en chambre parisiens ne se rendent pas compte de ce qu’est la vie d’un écrivain francophone en Algérie France déclare-t-il. Certains pensait pouvoir amadouer le pouvoir Algérien, Dimanche dernier l’allocution d’une rare violence du Président Teboune a douché leurs espoirs ».
En fait poursuit ce diplomate, « Nous payons avec Boualem Sansal, 7 ans de recul et de lâcheté. On a courbé l’échine vis-à-vis d’Alger fait de nombreux gestes mémoriels et pas seulement, donc ils se disent qu’ils peuvent tirer un peu plus sur la corde... »
Lignes rouges et convictions
Sinon c’est la rentrée pour le gouvernement. Qui rentre dans le dur selon, l’expression consacrée. Et le dur pour les gazettes c’est évidemment la tentative d’élaboration d’un budget.
A la manœuvre Amélie de Monchalin, ministre des Comptes publics et macroniste de la première heure.
Le Parisien- Aujourd’hui en France résume sa mission d’une formule connue : « L’Urgent a été fait, l’impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai... ». A partir d’Aujourd’hui elle reçoit tous les partis pour tenter de construire un miraculeux budget de compromis.
Elle expose, non pas des lignes rouges mais des convictions, (nuance !) précise le Parisien à qui elle accorde donc une interview.
Pas de hausse d’impôts pour les classes moyennes, en revanche augmentation pour les grandes entreprises et les ménages fiscaux le plus aisés. « Ce qui pensent que l’on peut tout résoudre par les seules hausses d’impôts sont déconnectés de la réalité » explique-t-elle avant d’exposer son ambition dit-elle : « faire en sorte que le déficit à la fin de l’année n’excède pas significativement les 5% ». Reste à savoir ce qui est significatif dans la tête d’une ministre des Comptes publics.
Mais ne faisons pas la fine bouche.
Dans les Echos, Christophe Jakubyszyn, y voit des signaux encourageants et d’appeler chacun au compromis. « Les entreprises y sont prêtes. Ne manque plus qu'à convaincre notre classe politique de faire elle aussi sa part du chemin pour donner un budget et un cap économique à la France. Vaste programme ». Ajoute-t-il.
Les seules certitudes sont démographiques
Gardons d’abords les Echos en Main pour lire la série d’articles passionnants des chroniqueurs du journal sur le thème : Ce siècle à 25 ans.
Philippe Chalmin rappelle d’abord qu’en ¼ de siècle la planète aura gagné 2 milliards d’individus, et que cela va continuer parce que les seules certitudes que nous avons sont démographique rappelle ce professeur d’économie.
« Dans 25 ans, le monde comptera 10 milliards d’habitants. L’inde sera et de loin le premier pays le plus peuplé. A l’exception des Etats Unis tout le vieux monde sera aussi en déclin. La question majeure sera donc celle du rééquilibrage économique de la planète avec d’n côté des riches moins nombreux et de l’autre des plus pauvres qui seront plus nombreux ».
Sec comme un coup de trique !
Mais on ne va pas terminer sur ces perspectives de moyen terme.
Mais sur de l’immédiat.
Car a commencé le « Dry january ». On le dit en Anglais pour que cela paraisse plus chic et moins brutal mais le résultat est le même.
Un mois de janvier sec comme un coup de trique sans alcool... Et ne rouspétez pas, c’est pour votre bien Indique Claire Thibert du Figaro.
« N’en déplaise au rabat joie, écrit-elle, les effets se font sentir dès les premiers jours d’abstinence. les études confirme qu’il y a des améliorations immédiates sur le sommeil le niveau d’énergie, les capacités de concentration ».
La vie à l’eau clair, c’est la longévité assurée.
Ce que certains rabat joie explique d’ailleurs autrement : « On ne sait pas si la privation d’alcool va nous permettre de vivre plus vieux » disent ils. Mais ce qui est sûr c’est que la vie va nous paraitre beaucoup plus longue !