Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, il revient sur l'interview du président américain élu dans Paris Match qui félicite les artisans de la restauration de Notre-Dame de Paris, une découverte incroyable de 2.000 pages d'Alexandre Dumas en Italie et
Brushings !
On commence par un beau coup de nos amis de Paris Match : une interview de Donald Trump. À l’occasion de sa visite éclair pour la réouverture de Notre Dame, Manon Quérouil Bruneel a obtenu un entretien avec le futur président à l’ambassade des États-Unis. Ensuite, pas de scoop stratosphérique, Trump considère la France comme un ami et un allié (nous voilà rassuré).
« Nous allons faire beaucoup d’affaire avec la France », promet-il, Vous nous vendez déjà vos merveilleux vins et champagnes nous allons aussi nous concentrer sur la défense ». Traduction : Si vous voulez qu’on continue à acheter votre pinard, vous allez devoir casquer pour notre matériel militaire. Enfin, sur Notre-Dame, Trump salue les artisans français qui ont fait un travail incroyable. « Je sais de quoi je parle -conclut-il-, Je viens du secteur du bâtiment ».
L’actualité bafouille
Autre interview tout aussi surprenante. Alors que François Bayrou a toutes les chances de devenir Premier ministre aujourd’hui nous disent les gazettes. Le Corriere Della Serra a eu la bonne idée d’aller interviewer Michel Houellebecq... Quel rapport ? Eh bien il y a 10 ans, Houellebecq publiait « Soumission » un livre dans lequel il imaginait Bayrou à Matignon, Premier ministre d’un président Islamiste.
Coïncidence incroyable, le livre était sorti le jour de l’attentat contre Charlie hebdo. 10 ans plus tard, et alors que l’actualité bafouille, Houellebecq revient sur cette période et sur la polémique qu’il avait déclenché. L’écrivain explique qu’à l’époque il s’était promené dans le hall de l’Université Censier à Paris et se rappelle avoir été marqué par la pénétration de l’Islam. « Il y avait plus de filles voilées que je ne l’aurai cru, et des affiches appelant déjà au boycottage des universitaires israéliens. C’était en 2014 ».
Suivez le guide
On reste en Italie et on continue à parler littérature avec une découverte incroyable : 2000 pages oubliées d’Alexandre Dumas. C’est dans le Figaro que vous lirez cela. En 1840, l’auteur des 3 mousquetaires fuit la France pour échapper aux créanciers. Il trouve alors refuge à Florence. Là, pendant 3 ans, il va s’atteler à la rédaction d’une sorte de guide culturel du musée des offices, le plus beau du Monde selon lui.
À l’époque, la Vie de Dumas est à elle seule déjà un roman, raconte Éric Bietry-Rivière. Alors qu’il tente une escapade à Venise, il est arrêté, risque les galères, il sera finalement simplement expulsé et se remettra de ses émotions en se soulant la gueule au champagne avec Stendhal. Cette mésaventure lui inspirera l’histoire d’Edmond Dantès...
Enfin dégrisé, il publie son guide des offices sous forme de carnets à destination de la bonne société européenne. Et ce qui est incroyable c’est que cette somme va tomber dans l’oubli. 7 volumes sont donc republiés cette année pour la première fois depuis 150 ans par les Éditions du Chêne.
« Rien ne peut se faire sans nous... »
On en vient à la politique. L’actualité c’est ce sondage du Figaro Magazine qu’on évoquait très brièvement hier (il venait juste de tomber). Sondage intéressant qui tend à démontrer que contrairement à ce que beaucoup de commentateurs pensaient, la censure votée par le RN profite à Marine Le Pen. Elle creuse l’écart dans l’Hypothèse d’une présidentielle. Créditée de 36 à 38% des voix au premier tour.
Commentaire de Cécile Cornudet des Echos. Aujourd’hui s’il devait y avoir une présidentielle, on aurait toutes les chances de se retrouver avec un second tour, Le Pen / Mélenchon, ce qui ne ferait absolument pas les affaires des autres et notamment des socialistes. D’où cette stratégie pour eux de trouver un accord de gouvernement afin de gagner du temps et de repousser le spectre d’une élection anticipée.
Toujours sur ce thème signalons que valeurs Actuelles publie cette semaine une longue interview de Marine Le Pen. Interrogée sur le vote de la censure, la patronne du RN explique : « Pour la première fois le RN a permis de faire respecter la volonté de ses électeurs. Rien ne peut se faire sans nous... »
Toujours sur le site de valeurs Actuelles, l’hebdomadaire nous annonce aussi que Louis Sarkozy se lance en politique. Le fils de l'ancien président multiplie les réunions avec Rachida Dati, Sébastien Lecornu ou encore Bruno Retailleau nous explique l’hebdo.
Parlez-vous l‘Ado ?
Et puis puisque l’on parle des fils de leur père. Parlez-vous l‘Ado ? C’est un papier assez amusant dans le Parisien aujourd’hui en France qui nous raconte les difficultés de communication des jeunes avec leurs parents ou plutôt avec leur « darons » et « daronnes ». Des boomers qui s’agacent de ce que leur progéniture place flemme et genre trois fois par phrases.
Alors, on ne dit plus faire la Teuf, mais un thème, (ça évite la génance). On ne prend plus son téléphone mais son « pénave » ou son « bigot ».. Évidemment, tout cela ça ne facilite pas la communication intergénérationnelle.
« J’ai du mal à pécho ! »
Commentaire d’Annick 74 ans avec une petite pointe d’accent bourgeois précise Elsa Mari : « La dernière fois mon petit-fils m‘a dit j’ai du mal à pécho ! Je n’ai rien compris... » Alors pour aider Annick à comprend on va terminer par truc sur lequel certains ont pu pécho grave...
Last Christmas... Wham... George Michael. Pourquoi évoquer cela ? Parce que le Parisien nous signale que ce tube intergalactique à... 40 ans cette année. Le journal interview à cette occasion le compère de Georges Michael qui nous révèle qu’à l’époque le beau gosse n’avait absolument pas confiance en lui. Voilà au passage je me permets de vous conseiller de revisionner le clip de l’époque qui vaut son pesant de Brushing année 80.
D’autant qu’il va me permettre de boucler cette revue de presse avec une info, qui fait le pont entre Donald Trump et George Michael. C’est dans les Echos que l’on apprend cela. Après les briquets, les rasoirs, la société Bic se lance dans les brosses à cheveux. C’est un marché mondial de 4 milliard et demi de dollars. Et quand on revoit le clip de Wham, et les photos de Trump dans Match, on comprend pourquoi !