Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
L’innovation avec Anicet Mbida, bonjour ! On innove dans la protection de l’environnement. Avec une barrière qui piège le plastique des rivières pour l’empêcher de se déverser dans la mer.
On parle beaucoup du 7e continent de plastique. Mais on oublie qu’il a été créé par les tonnes de déchets charriés par nos fleuves et nos rivières. Trois chercheuses Néerlandaises ont donc décidé d’attaquer le problème à sa source. En créant des barrages qui bloquent le plastique et qui le redirigent vers des sortes de poubelles placées sur la rive.
Mais si on bloque le plastique, on va aussi bloquer les poissons et les bateaux ?
Non justement. C’est ce qui est très malin. Elles ont créé une "barrière de bulles". Cela fonctionne comme un jacuzzi : on place un tuyau percé au fond de l’eau. On souffle de l’air à l’intérieur, ce qui crée un rideau de bulles allant du fond de la rivière jusqu’à la surface. Donc les bateaux et les poissons peuvent passer. Mais quand des bouteilles ou des sacs en plastique arrivent, ils sont bloqués par les bulles. Ensuite, comme cette "barrière jacuzzi" est placée en diagonale sur la rivière, les déchets vont glisser doucement vers la berge où ils seront récupérés, incinérés ou recyclés.
Donc c’est une très belle idée. J’aime beaucoup son nom, puisqu’elle s’appelle "La Grande Muraille de Bulles" ; "The Great Bubble Barrier".
C’est encore un projet ou elles sont déjà installées quelque part ces barrières ?
Ça commence. La première a été installée sur une rivière aux Pays-Bas (l’Yssel). Mais l’idéal, ce serait évidement d’installer ces "grandes murailles de bulles" sur des fleuves comme le Mékong, le Yang-Tsé-Kiang, le Nil ou le Niger… Puisque qu’il s’agit des quatre fleuves qui charrient le plus de plastique dans le monde. 90% du plastique dans l’océan viendrait de 10 fleuves seulement.