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Un gigantesque dispositif anti-crue testé en amont de Paris

Europe 1 avec l'AFP . 1 min
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Le petit village de Breil-sur-Roya a été dévasté par les intempéries. © Nathalie Chevance/Europe 1

Pour lutter contre le phénomène de crue à Paris et dans les villes aux abords de la Seine, l'Etat a lancé un gigantesque projet à plus de 110 millions d'euros. Il s'agit d'un dispositif anti-crues, le casier pilote de Seine Bassée, en Seine-et-Marne, qui a commencé à être rempli ce mercredi 15 janvier.

Le casier de la Seine Bassée, située en Seine-et-Marne, a commencé à être rempli mercredi pour tester l'efficacité de ce projet à 114 millions d'euros qui doit protéger les villes situées aux abords de la Seine, et en premier lieu Paris, des crues.

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Des expropriations pour rendre le projet viable

"La mission est accomplie. Ce casier qui était impossible à réaliser est là aujourd'hui", s'est félicité lors d'une visite Patrick Ollier, président de Seine Grands Lacs et de la Métropole du Grand Paris, en référence à la longue gestation et aux multiples critiques visant l'ouvrage.

Ce "casier" est en fait une gigantesque zone de 360 hectares entouré d'une digue. En cas de crue, des pompes sont mises en marche pour injecter dans cette zone 10 millions de mètres cube d'eau, soit l'équivalent de 4.000 piscines olympiques d'une profondeur de 2 mètres. Cette opération doit permettre d'abaisser le niveau de la Seine en aval "jusqu'à 15 centimètres", selon un communiqué de presse.

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"C'est la solidarité de l'amont vers l'aval", s'est réjoui Patrick Ollier, tout indiquant que cela n'aurait pas été possible sans une solidarité dans l'autre sens, la métropole du Grand Paris aidant aux financements de certains projets.

Nombre d'habitants des alentours se sont ainsi montrés réticents face à cet ouvrage qui a conduit dans certains cas à des expropriations. France Nature Environnement Seine-et-Marne et France Nature Environnement Ile-de-France ont ainsi déposé devant le tribunal administratif un recours, qui a été rejeté. Les opposants ont fait appel.

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Le remplissage entamé mercredi, qui fait suite à deux jours de "pré-alerte" et de procédures pour protéger le public et la faune, doit durer deux jours, soit le temps nécessaire pour pomper 5 millions de mètres cubes. L'eau sera ensuite stockée pendant seize jours, avant de reprendre le remplissage pendant huit jours, puis de stocker à nouveau l'eau pendant deux semaines.

Durant l'opération, l'établissement public Seine Grands Lacs, gestionnaire de cet ouvrage hydraulique, doit contrôler le fonctionnement de l'ensemble des systèmes et des ouvrages et vérifier les niveaux de la nappe.